Policier rétrogradé au rang de sergent - Son épouse : «Zame linn fer politik»

• Elle lance un appel au commissaire de police

C’est la vie de toute notre famille qui est chamboulée, déplore Vilasha (prénom d’emprunt). Son époux, affecté à la VIPSU et promu au rang d’inspecteur de police, a été rétrogradé au rang de sergent durant la semaine écoulée. Il a été informé de sa rétrogradation via un ordre de transfert qui lui est parvenu vendredi. « Finn gagn enn ‘call’ tefefonn, inn dir li Samdi li bizin al report dan Central Division », raconte-t-elle. 

Le policier en question compte presque 24 années de service au sein de la force policière. Il a intégré la VIPSU en 2010, surtout pour ses qualités de sportif et de footballeur, selon son épouse. « Zot ti amenn li laba pou zwe pou lekip VIPSU », partage-t-elle. D’ailleurs, elle soutient que son époux était parmi les meilleurs de l’équipe de football, ayant contribué à ramener des trophées pour la VIPSU lors de compétitions au sein de la police.

Décrivant son époux comme un travailleur assidu, elle indique qu’il a travaillé au sein de diverses unités de police : ERS, SMF, et postes de police, entre autres. Il n’a jamais essuyé de reproches dans son travail, précise-t-elle. Il a été promu au rang d’inspecteur après avoir servi pendant quatre années comme sergent de police. « Depi 2020 li ti vinn serzan », souligne-t-elle.  

Si Vilasha reconnaît qu’il est courant d’être transféré au sein de différentes unités de la police à tout moment, cependant, rétrograder une promotion est une autre affaire, souligne-t-elle. La mère de famille indique que son époux a servi à la Clarisse House, la résidence officielle du Premier ministre, parmi ses nombreuses affectations. Elle se demande si son époux est la cible d’une vengeance politique. « Mo pe dimann mwa eski akoz linn travay enn moman Clarisse House, ki pe downgrade li ? » s’interroge Vilasha. Elle insiste sur le fait que son époux est apolitique. « Zame linn interese ar politik. So letan fini ar travay, la fami, ek spor, sirtou football », dit-elle. 

La mère de famille, enceinte de son deuxième enfant, lance un appel au nouveau commissaire de police, Rampersad Sooroojebally, pour qu’il assure un screening approprié avant de procéder à des rétrogradations et transferts. « Fer screening avan ‘downgrade’ promotion, mo mari zame inn fer politik », lance Vilasha. 

Chez ce couple, dont l’époux est passé d’inspecteur à sergent de police, c’est l’incompréhension et une situation de « stress » qui prévaut, surtout avec les projets de la famille. Déjà mère d’un enfant en bas âge, Vilasha relate qu’avec les allocations spéciales que percevait son époux, le couple avait jugé approprié d’avoir un deuxième enfant. Mais désormais, avec la rétrogradation, elle s’interroge sur la manière dont sa famille s’en sortira.

« Je vais accoucher dans quelques semaines, aster nou pa kone kouma pou fer la pou swagn nou fami », s’inquiète-t-elle. Ce chamboulement implique aussi différentes heures de travail pour son époux : « Li pa posib debalans enn fami, ou revert promosion, lapey pa pou parey, nou ena loan, ena fre kan ena zanfan al lekol. »

Vilasha rappelle que dans ses différents discours politiques durant la campagne électorale, le leader de l’Alliance du Changement et actuel Premier ministre, Navin Ramgoolam, avait donné la garantie que tous les policiers promus seraient confirmés à leurs nouveaux rangs. « Mo pe koz pou tou lapolis, pa zis mo misie, li ti dir sa », martèle-t-elle.