
Depuis son entrée en fonction, le commissaire de police Rampersad Sooroojebally a mis en œuvre une série de mesures qui tranchent avec celles de ses prédécesseurs. Son approche, qu’il veut à la fois plus humaine et plus structurée, vise une meilleure organisation du travail dans les rangs de la force policière, tout en instaurant davantage de transparence.
Publicité
Parmi les changements notables : la mise en place d’un système de rotation du personnel (shift system), limitant désormais la durée hebdomadaire de service à 40 heures, contre 57 auparavant. Le nombre d’heures d’extra duties a aussi été plafonné à 25 par semaine. Ces décisions, explique-t-on du côté de la police, visent à prévenir l’épuisement professionnel, sujet sensible au sein de la force. Par ailleurs, les affectations sont désormais pensées en fonction de la proximité du domicile, afin de faciliter la vie familiale des policiers.
Sur le plan opérationnel, le commissaire suit de près certains dossiers sensibles, allant jusqu’à superviser sur le terrain des interventions. Une démarche rare à ce niveau de responsabilité, qui, selon des sources internes, vise à renforcer la discipline tout en assurant une meilleure application des protocoles.
Au-delà de ses fonctions, le commissaire de police se distingue aussi par des choix personnels peu communs dans les hautes sphères policières. Il a ainsi renoncé aux véhicules officiels de luxe généralement alloués à son poste, préférant circuler dans une voiture plus ancienne, une Mitsubishi de 2009. Un geste interprété en interne comme un signal de sobriété dans l’exercice du pouvoir.
Amateur de randonnées, le commissaire Sooroojebally profite de son temps libre pour arpenter les sentiers montagneux du pays. Si cet amoureux des animaux ne communique pas publiquement sur sa vie privée, plusieurs de ses collaborateurs évoquent un style de gestion où l’exigence s’accompagne d’une attention particulière portée au bien-être des effectifs. Cette discipline personnelle traduit une philosophie plus large : un esprit sain dans un corps sain. Il encourage d’ailleurs ses collègues à adopter une hygiène de vie active et équilibrée.
Reste à voir si cette méthode produira les effets escomptés sur le long terme, dans une institution confrontée à des défis multiples : surcharge de travail, manque de ressources humaines, gestion des tensions internes et attentes de la population. Le mandat de Rampersad Sooroojebally s’inscrit dans un contexte où la police est attendue au tournant sur plusieurs fronts, notamment en matière de gouvernance, d’efficacité et de respect des droits.
VIPSU : tensions internes autour d’un agent controversé
La Very Important Persons Security Unit (VIPSU) traverse une période agitée. Au cœur des remous, un agent proche d’un VVIP est pointé du doigt pour son comportement autoritaire et ses manœuvres contestées. Il lui est reproché de solliciter des faveurs et de vouloir bouleverser l’organisation de certaines équipes en imposant des transferts jugés arbitraires.
Face à cette situation, plusieurs officiers, parmi lesquels des hauts gradés, envisagent de prendre des mesures et de dénoncer ces agissements. Des réunions internes se sont déjà tenues pour tenter d’apaiser un malaise qui ne cesse de grandir au sein de cette unité d’élite.
Pour l’instant, aucune réaction officielle ne vient des proches du principal intéressé. Ce silence nourrit les inquiétudes et alimente les spéculations aux Casernes centrales.

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !