Police Belly Dancers - Un des flics: «Je n’ai aucun regret»

Un des cinq policiers en tenue légère qui faisaient la danse du ventre s’est confié au Défi Plus. Il explique les raisons derrière cette soirée festive au poste de Quartier-Militaire.

Le constable Rohit (prénom fictif) l’aura appris à ses dépens. Depuis que le clip « Police Belly Dancers » circule sur la Toile, des commentaires « déplaisants » fusent de toutes parts. Dans une déclaration au Défi Plus mercredi, Rohit dit avoir « la conscience claire » et qu’il n’a « rien à se reprocher. » Le public aurait mal interprété le vidéoclip qu’un de ses collègues a filmé il y a deux mois, selon lui. Rohit dit ignorer la date exacte de cette soirée festive. Le vidéoclip en circulation sur le Net montre cinq policiers en train de s’amuser sans retenue au poste de Quartier-Militaire. « Je n’ai aucun regret, car je n’ai commis aucune faute. Nous sommes avant tout des humains et avons les mêmes droits que les citoyens. Les policiers ont également des problèmes. Mes collègues et moi n’avions aucune mauvaise intention. Ce jour-là, lorsque nous sommes venus au poste de police de Quartier-Militaire, trois de nos collègues étaient déprimés. Nous avons décidé de leur remonter le moral », explique Rohit, âgé d’une trentaine d’années.

Collègues déprimés

Après qu’une jeune policière de 22 ans s’est donné la mort en janvier 2014 et un autre flic s’est tiré une balle dans la tête en avril 2014, Rohit et ses collègues avaient émis des craintes que les trois policiers déprimés ne commettent la même bêtise. [blockquote]« Nos trois collègues étaient stressés et ne pouvaient travailler ce jour-là. L’un d’eux, qui avait un problème familial très grave, pleurait à chaudes larmes. Il songeait même au suicide. Nous lui avons fait comprendre que le suicide n’était pas une solution. Mais il était toujours déprimé. Mes collègues et moi étaient inquiets », dit le constable.[/blockquote] C’est ainsi, souligne Rohit, que ses quatre collègues et lui ont décidé d’organiser une petite fête pour se donner du change. Après la soirée festive, le collègue déprimé qui songeait au suicide, était tout joyeux. Toutefois, Rohit dit ignorer comment le vidéoclip fait le buzz sur les réseaux sociaux. « Certains pensent qu’on s’amuse au poste de police et qu’on n’exerce pas notre métier comme il faut. C’est totalement faux ! Nous n’avons pas voulu perdre notre collègue dans des circonstances tragiques. Nous avons organisé cette soirée afin d’éviter un drame. Rendre heureux un collègue qui voulait se suicider pose-t-il problème ? Si mo koleg-la ti swiside dan ler travay ki ti pu arive ? Le public doit savoir ce qui s’est réellement passé avant de tirer ses conclusion », explique Rohit, qui maintient de ne pas avoir commis de faute. Il souligne qu’il aurait pu perdre son collègue s’il n’avait pas eu l’idée d’organiser cette « petite soirée ». Rohit, qui compte plus de 10 ans de service au sein de police, explique qu’il n’a jamais eu de problèmes dans son travail. Il a fait ressortir qu’une partie du vidéoclip aurait été manipulée.

Buzz sur Facebook

Il convient de rappeler que depuis le samedi 24 octobre, le vidéoclip “Police Belly Dancers”, d’une durée d’une minute et 56 secondes, fait le buzz sur Facebook. Les cinq policiers avaient ôté leur chemise de service et faisaient la danse du ventre à l’intérieur du poste de police, où ils étaient de service. Ils avaient aussi improvisé un jeu de lumière dans la pièce avec un outil de service. Dimanche, les cinq flics ont été convoqués dans les locaux du Central CID, où ils ont été interrogés. Lundi, les hommes de l’ACP Heman Jangi les ont de nouveau interrogés. Ils ont ensuite été autorisés à rentrer chez eux. Dans leur défense, ils justifient leur geste en expliquant qu’un des leurs avait le moral bas, d’où la raison d’organiser cette soirée festive. L’inspecteur Shiva Coothen, responsable de la cellule de communication de la police, promet des sanctions à la conclusion de l’enquête policière.