Polémique autour du repas offert : les pains préparés par des hôtels et restaurants membres de l’Ahrim

Les vidéos de certains étudiants critiquant le repas offert le mardi 24 janvier, lors de la réalisation du record mondial du plus grand drapeau national humain flottant, font le buzz sur les réseaux sociaux. Avinash Teeluck, ministre des Arts et du Patrimoine culturel, déplore cette polémique. Selon un communiqué, les repas ont été offerts par l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM).

Les collégiens mécontents du repas offert après leur participation au record mondial du plus grand drapeau national humain flottant, le mardi 24 janvier, au stade Anjalay à Belle-Vue-Harel, ont exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo TikTok, une collégienne se plaint du « dipain margoz » qu’elle a reçu. On y voit une tranche de tomate, du fromage et de pâtisson. « Mo dibouter pendant  trois heures temp , pou ki apres mo gagne dipin margoz », a-t-elle indiqué.

En revanche, d’autres étudiants ont apprécié le menu servi, à l’instar de Yudish Baul.  Ce dernier âgé de 15 ans a apprécié son pain bagel fourré de tranches d’aubergine grillées et de carottes qu’on lui a proposées vers 13h15. Quand il a ouvert le pain, il a vu des légumes. « Je l’ai ramassé dans mon sac, car ma maman avait déjà préparé mon déjeuner. Mon ami a mangé un morceau du pain végétarien et il l’a apprécié. Je n’ai pas pu résister et j’ai goûté le bagel et j’étais agréablement surpris par le goût. Je l’ai terminé. D’autres amis ont également trouvé le pain appétissant », confie cet étudiant de Grade 10. 

« Sample testing »

Le mercredi 25 janvier, Avinash Teeluck, ministre des Arts et du Patrimoine culturel, a fait un point de presse pour apporter des éclaircissements sur la polémique. Il a reconnu que le repas n’a pas été au goût de certains enfants. « Ban zanfan fer kritik, se ban zanfan. Nou kapav pass dessus. Me de la ban adulte san ki zot kone ki ena dan dipain la, san ki zot trouv dipain la, pe zis rely lor information ki zot ine gagne ici et la sur les reseaux sociaux, vini vinn prefer ban insulte, fer ban comenter deplaisen, c’est chagrinant », a-t-il déploré. 

Il a fait ressortir que le secteur privé était motivé pour apporter sa contribution à cet évènement synonyme d’élan national. « Ces repas ont été parrainés par les établissements hôteliers membres  de l’AHRIM. Pour des raisons d’hygiène alimentaire et pratiques, la plupart des hôtels a proposé des food packs végétariens, soit des pains avec des légumes grillés », a indiqué le ministre. Ce dernier a confié qu’un « sample testing » a été fait avant la distribution afin de s’assurer de la qualité du repas offert aux enfants. « Sa ban dipain-la ti de tre bonn kalite  », a-t-il insisté. 

Pain végétarien 

Alors que la controverse continue à grandir, l’AHRIM a émis un communiqué le mercredi 25 janvier. Il y est indiqué que le ministère des Arts et du Patrimoine culturel avait sollicité l’AHRIM pour offrir 8 000 repas aux participants de cet évènement. Plus d’une cinquantaine d’établissements hôteliers et restaurants, membres de l’association, se sont immédiatement portés volontaires pour préparer ces repas. Ils étaient tous prêts à apporter leur contribution à la réussite de ce projet, malgré un personnel restreint. La livraison des packs devait se faire à 8h30 pour être servis à 11 heures. Au total, 34 hôtels et restaurants ont soutenu cette initiative. « Dans un souci de maintien des conditions sanitaires des aliments, les organisateurs ont retenu la proposition d’un pain végétarien, d’un fruit et d’un gâteau sec dans chaque pack », précise l’AHRIM. 

« L’AHRIM regrette que certains étudiants n’aient pas été satisfaits de leur déjeuner. Chacune des cuisines des établissements participants a préparé entre 50 et 1 500 packs déjeuner. Avec 34 packs différents, nous sommes convaincus que les organisateurs auraient donné le choix à ces jeunes, si les conditions de distribution le leur permettaient », lit-on. 

De plus, l’AHRIM fait ressortir que les repas n’étaient pas emballés dans « du papier journal ». « Il s’agit d’emballages alimentaires avec des imprimés effet papier journal », souligne l’association. L’association ajoute qu’il ne s’agissait pas d’un « contrat » rémunéré, mais d’un parrainage. « Les établissements hôteliers soutiennent gratuitement, et le plus souvent possible, les initiatives sociales du gouvernement ».

Notons que l’évènement était organisé par le ministère des Arts et du Patrimoine culturel dans le cadre du 55e anniversaire de l’indépendance. 

Rectification faite surle certificat préliminaire

D’autre part, le certificat du record mondial remis au Premier ministre, Pravind Jugnauth, par le représentant de  Guinness World Records, a aussi fait l’objet de critiques sur les réseaux sociaux. Il y a une erreur de frappe sur le certificat. Il y est écrit : « Stade Anjalay Belle-Rue Harel »  au lieu de « Belle-Vue Harel». Il s’agirait d’un « interim certificate », émis par Pravin Patel, l’Adjudicator du Guinness World Records. Le certificat final n’a pas encore été émis. « Il est dommage que dans ce moment de célébration, l’attention soit déviée vers une polémique inutile et sans fondement.», a fait ressortir Avinash Teeluck, ministre des Arts et du Patrimoine culturel. Il a ajouté qu’une demande a été faite au Guinness World Records pour remédier à l’erreur de frappe. La rectification a été effectuée. Le nouveau certificat préliminaire a été montré lors du point de presse.