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Polémique autour des propos tenus par Anil Gayan : des chefs religieux décideront de la marche à suivre ce mercredi

Anil Gayan a également porté plainte, lundi matin 27 mai, à la Cyber Crime Unit de la police au sujet de «posts» insultants, «abusifs» et de «menaces de mort» portées à son encontre

Aucun consensus n’a été trouvé parmi les chefs religieux musulmans, qui s’étaient réunis au sir Abdool Razack Mohamed Hall, à Phoenix, dans la nuit du lundi 27 mai. L’objectif de cette rencontre était de communiquer sur les retombées d'une rencontre qui a eu lieu lundi matin avec le Premier ministre concernant les propos du ministre Anil Gayan se rapportant «aux crimes d’honneur».

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Les chefs religieux ont été unanimes : «pour les dix derniers jours du mois du Ramadan, la priorité de tout musulman doit être la spiritualité et le rapprochement avec Dieu». Selon nos recoupements, des voix se sont alors élevées contre ces chefs religieux, notamment les imams Muzaffar Keenoo, Zubeid Kurmally, Adil Baubooa et le maulana Haroon.

Certaines personnes n’ont pas accepté la tenue de la rencontre avec le Premier ministre qui s’est déroulée hier matin. Des représentants de différentes mosquées se sont alors exprimés en faveur d’une marche pacifique après la prière de ce vendredi dans les rues de Port-Louis. Cela pour réclamer la révocation immédiate du ministre du Tourisme, Anil Gayan. Pour eux, «trop de dérapages ont été notés de la part d’Anil Gayan ces dernières années».

Les chefs religieux présents à la réunion tenue au sir Abdool Razack Mohamed Hall n’ont eu d’autres choix que de reporter leur décision sur la marche à suivre au plus tard à demain.

Lundi, le chef du gouvernement a rencontré plusieurs représentants de la communauté musulmane, ainsi que le président de la Jummah Mosque Nissar Ramtoola. Ces derniers réclament la révocation d’Anil Gayan de son poste de ministre. Cela, après qu'une vidéo filmée en 2016 circule depuis la semaine dernière sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo montage selon le ministre, on le voit en train de faire des commentaires sur le «honor killing», soit les crimes d’honneur. Il a pris en exemple le Pakistan pour dénoncer cette pratique.

Le ministre du Tourisme, dans une déclaration à Radio Plus vendredi, a expliqué qu'il s'exprimait dans le cadre d'un débat se rapportant «au sexe, à la religion et au rôle de la femme» ce jour-là et que «ce n’était pas mon intention de blesser une quelconque communauté par mes propos».

Anil Gayan a également porté plainte, lundi matin 27 mai, à la Cyber Crime Unit de la police au sujet de «posts» insultants, «abusifs» et de «menaces de mort» portées à son encontre, dans le sillage de la polémique autour de propos qu'il a tenus en 2016.

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