Polémique autour de l’auto-isolement du personnel médical chez lui : le ministère rassure

« Les membres du personnel médical peuvent rester dans le centre de quarantaine jusqu’à 14 jours s’ils le souhaitent», répond le ministère de la Santé, sollicité au sujet de la polémique entourant une décision qu’il a récemment prise. Le 17 avril, il a mis en place un nouveau protocole à l’intention du personnel médical qui est en contact avec les patients atteints du COVID-19. 

Ce protocole prévoit qu’après une semaine de travail, un membre du personnel soignant doit faire un test et se rendre dans un centre de quarantaine. Il subira un autre test le 7e jour. Si les deux tests sont négatifs, l’employé peut rentrer chez lui où il s’auto-isolera. Cela signifie qu’il ne devra pas être contact avec les autres membres de sa famille pendant les sept jours suivants. Après ces 14 jours, il pourra à nouveau se rendre au travail. 

Selon le ministère, cette mesure a été prise à l’intention des employés qui ne veulent pas rester dans le centre de quarantaine et qui préfèrent rentrer chez eux. « Nous offrons le choix à ceux dont les deux tests sont sortis négatifs de rentrer chez eux après sept jours de quarantaine et de poursuivre l’auto-isolement chez eux», explique un préposé du ministère. Il précise que ceux qui veulent rester au centre de quarantaine pendant 14 jours peuvent le faire. « Il y a une flexibilité. »

Avant que des précisions ne soient apportées, ce nouveau protocole avait suscité la colère de bon nombre d’employés du personnel médical. « Nous ne sommes pas d’accord de retourner chez nous après sept jours. Nous avons été en contact avec des patients atteints du COVID-19, nuit et jour pendant une semaine, que ce soit à l’hôpital de Souillac ou à ENT. Nous dormons dans le même ward que les patients. Si nous quittons le centre de quarantaine au bout de sept jours au lieu de 14, quelle garantie avons-nous que nous ne développerons pas la maladie et que nous n’infecterons pas notre famille ? » se demandait un infirmier qui travaille à l’hôpital ENT.

Une infirmière, qui est affectée à l’hôtel Tamassa converti en centre de quarantaine, abondait dans son sens. « J’ai une maman de 76 ans qui a des complications de santé. C’est très risqué pour elle. Je pourrais être testée négative puis être testée positive par la suite. J’ai aussi des collègues qui ont des enfants et qui craignent de rentrer chez eux », explique l’infirmière.