Nawfal Peerbaccus, 19 ans, un habitant de Chemin-Grenier, était à motocyclette avec son ami Jameel Khodabux quand ils ont dérapé à Pointe-aux-Roches, Pomponette, lundi soir. Nawfal Peerbaccus est mort sur le coup. Son ami, qui était aux soins intensifs, est décédé le mercredi 2 novembre.
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Le nombre de morts sur nos routes depuis janvier s’élève à 115. La dernière victime en date est Nawfal Peerbaccus. Saberoon Peerbaccus, 46 ans, sa mère est inconsolable. Elle ne savait pas où son fils se rendait, lundi. C’est vers 21 h 45 que l’alerte a été donnée. Nawfal, qui venait de prendre de l’emploi dans un hôtel de la région, était sur sa Haojue qu’il venait de s’acheter. Son ami Jameel Khodabux et lui se dirigeaient vers Pomponette. Cette portion de la route n’est pas éclairée. À hauteur d’un carrefour, la motocyclette est passée sur le rond-point et a percuté un tronc. Elle a poursuivi sa course avant de heurter un panneau de signalisation.
L’impact a été d’une rare violence. Les deux amis ont été projetés sur le bitume. Alertée, la police de Chemin-Grenier et le Samu ont été mandés. Jameel Khodabux, grièvement blessé, a été évacué d’urgence à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle. Il a subi une délicate intervention avant d’être admis à l’unité des soins intensifs. Il est hélas décédé le mercredi 2 novembre. Quant à Nawfal Peerbaccus, il est mort sur le coup.
Terribles images
Saberoon Peerbaccus ne peut chasser de son esprit les terribles images de cette soirée. « Nawfal avait travaillé le matin. Il s’était assoupi et s’est réveillé vers 19 h 15 », explique la mère. Quelques instants plus tard, il est sorti sur sa motocyclette. « Il y a un mois, il s’est acheté une motocyclette. En sortant, il m’a dit qu’il prenait sa veste et n’a pas dit où il allait. Il se rendait souvent à la boutique puis rentrait », précise la mère.
Ne voyant pas son fils rentrer, la mère, inquiète, l’a appelé. « Il était environ 21 heures. Il n’a pas décroché », raconte-t-elle. Quarante-cinq minutes plus tard, des amis de Nawfal sont allés la voir. « Ils m’ont informé que mon fils a été victime d’un grave accident. Son père et moi avons aussitôt accouru. Il y avait des policiers partout. Un corps était recouvert d’un drap. Je me suis précipitée. Un policier m’en a empêché. Je lui ai dit que c’était peut-être mon fils. Il m’a déconseillé de regarder. C’est son père qui a identifié le corps. À côté, il y avait un jeune blessé », relate la quadragénaire.
La victime laisse derrière lui une famille dévastée. « Il aimait se faire des amis. Il vouait une passion à la gym. Il avait remporté un trophée dans le passé », lâche sa mère en pleurs. Les funérailles ont eu lieu mardi après-midi.
Certains habitants de la région fustigent les autorités pour le manque de visibilité qui serait, selon eux, la cause de l’accident. « Depuis cinq ans, malgré les lampadaires qui fonctionnent, cette route n’est pas assez éclairée. Le soir, si on ne fait pas attention, un accident est vite arrivé. Le rond-point n’est visible qu’à la dernière minute. Combien de morts faudra-t-il encore pour que l’on se décide à trouver une solution ? » se demandent-ils.
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