Point de non-retour

Tout espoir d’un rabibochage entre Vishnu Lutchmeenaraidoo et le gouvernement semble mort. Alors qu’il faisait durer le suspense quant à sa (très probable) démission comme ministre (et peut-être même comme député), annoncée officieusement pour lundi, le Grand argentier a été pris de vitesse. Dès la diffusion du discours du Premier ministre à la nation, il semblait évident que le lien entre les deux architectes du premier miracle économique était brisé. SAJ a l’habitude d’adresser des mises en garde, mais certaines lancées dans son allocution semblaient destinées à son ministre des Finances. Surtout lorsqu’il parle de « ceux qui abusent » de sa confiance ! Le patron ayant tranché, la tête de Vishnu Lutchmeenaraidoo était mise à prix dès la fin de la cérémonie protocolaire. La présence dans la presse et sur les réseaux sociaux de documents attestant du prêt à des conditions très avantageuses, obtenu par le Grand argentier auprès d’une banque où l’État est actionnaire, semblent être un cadeau d’adieu de l’Alliance Lepep à celui qui disait être sorti de sa retraite pour « sauver le pays ». Ce boulet, outre le fait de bousiller l’effet qu’a généralement une démission, risque de lui causer beaucoup de tort. Un soupçon de conflit d’intérêts peut avoir de fâcheuses conséquences. Quant au gouvernement, il doit déjà penser au remplaçant de Vishnu Lutchmeenaraidoo et peut-être même à un candidat pour une éventuelle partielle au no 7.