Je n’ai pas de doute qu’elle est la plus belle fille du monde. Je ne dirai pas nécessairement la plus sincère, car la sincérité s’apprécie avec le temps et non pas au premier jour de la rencontre. Ses joues sont le reflet du désir. J’horripile tous ceux qui pensent que la spiritualité doit se faire au mépris du désir.
Avec ses lèvres à la Priyanka Chopra ou une bouche voluptueuse à la Angela Jolie et avec son teint remarqué, elle laisse le plus grand indifférent bouche-bée. Sur son front, il est écrit l’intelligence. Et que dire de ses cheveux qui, même à l’état brut, glissent paisiblement et gracieusement sur ses épaules. Ses yeux sont à la hauteur de sa beauté, mais attention aux yeux revolver. Elle a un corps alliant parfaitement tous les sens. Et la cerise sur le gâteau est sa voix « twang. » Elle peut hypnotiser et ensorceler avec ses mots ou signes comme « uhmmuhmmuhmm » !!
J’ose dire que donner mon esprit à la gloire et donner mon cœur à l’amour constituent une rencontre menant à l’apothéose. C’est Romeo et Juliette, Paul et Virginie, ou bien même Laila et Majnu. L’idylle qui s’est développée entre Emmanuel Macron et Brigitte ou entre Michael Douglas et Catherine Zeta Jones font des bulles qui ne sont pas prêtes à s’éclater ou à se vaporiser. Au contraire, elles s’atomisent à J’adore, Van Cliff, Chanel, Dior, Kouros, Jazz, Sauvage ou tout simplement Suivez-Moi. Pour les vrais amoureux, le Saint-Valentin se célèbre au quotidien.
Mais la belle fille a aussi du caractère. Elle sait hausser la voix. Nous sommes tous des êtres humains, et on n’est pas à l’abri de défaut. Mais elle peut arguer qu’elle a été « off-mood » pour des raisons évidentes. De toute façon, la belle fille est un être humain et elle n’est pas une poupée en porcelaine ou poupée Barbie.
Le caractère est l’arbre et la réputation est l’ombre, d’après Abraham Lincoln, ancien Président américain. La belle fille est une véritable Draupadi. Elle a les yeux rivés que pour Arjuna, même si à un certain moment, elle est dans le bras de Karna, avec lequel elle se sent proche, en sécurité et dont la présence est loin d’être encombrante. Arjuna est un homme qui porte plusieurs chapeaux. C’est à croire que l’homme pressé est imprévisible, quasiment avec une double personnalité. Tantôt il s’adonne au poison ; tantôt il déteste le poisson. Dans ce doute, la belle fille tranche dans le vif. À quoi bon tisser une relation avec un homme toujours pressé et la belle fille sort la guillotine. Mais l’homme pressé a plusieurs cordes à son arc et il sort sa guitare avec laquelle il compose son disc fétiche « Kal Ho Na Ho » (Demain ne vient jamais).
Discussions engagées
La belle fille est intelligente. Elle n’a pas qu’une intelligence linéaire. Elle possède de multiples intelligences comme savamment décrites par Thomas Armstrong dans son livre. La belle fille a eu des résultats académiques splendides et elle a décroché son billet professionnel dans un temps record. Aujourd’hui c’est le monde du travail qui la cherche et non l’inverse. La belle fille devient plus intelligente quand elle est plongée dans des discussions engagées. Elle va défendre bec et ongles ses convictions. Peut-être pas trop du genre à accepter ses erreurs à cause d’une question d’égo ! Mais force est de constater qu’elle s’adoucit après la tempête. Aujourd’hui, elle est un bijou (une belle plante), mais tout laisse à croire qu’elle deviendra un trésor (une bonne plante). On dit toujours que la beauté rime avec la bonté. Elle est comme la belle au bois dormant sauf que dans l’exercice de sa profession, elle est une véritable dame de fer.
La belle fille prétend de vivre à Curepipe. Elle a fréquenté le Couvent de Lorrette de Curepipe. Couvert par un couvent, elle n’a pas froid aux yeux et ose s’affirmer. Tandis que l’autre Curepipienne qui a côtoyé les Majorettes plaide pour l’anonymat. Rassurez-vous Mademoiselle Majorette – vous n’avez pas commis d’adultère. Vous vous êtes tout simplement comportée en tant qu’adulte en quête de spiritualité, mais pas au mépris des désirs. Quand l’idylle entre Raj Kapoor et Nargis avait pris fin, cette dernière avait demandé de changer la statue qu’on présente au générique de chaque film de Raj Kapoor. Raj obtempéra. Quand un homme a eu plusieurs aventures amoureuses, il est considéré comme un héros ou alors il s’autoproclame comme un super-héros. Il voulait être un simple mentor ; on a fait de lui une star. Par contre, si c’est une femme qui s’adonne à de telles aventures, elle est considérée (pour être poli) pour une femme facile et peu vertueuse. Heureusement que l’adage « garçon premier lot, la fille deuxième lot » a considérablement disparu de nos mœurs. Aujourd’hui, une fille est la « Lakshmee » de la famille ou tout simplement incarne le bonheur. Enseignez à un homme, vous enseignez à un être humain. Enseignez à une femme, vous enseignez à toute une famille. Dans « Yaadein », Jackie Shroff a trois filles et Kareena Kapoor, l’aînée, est toujours là pour épauler son père.
Idole ou icône
Tout le monde peut avoir une idole ou une icône. En 2017, dans un magazine de renom, Julia Roberts a été élue la plus belle femme du monde. Quand Julia (nom de famille Roberts) rencontre « Devdas » dans la théorie des co-mourants, c’est « pretty woman » qui s’en sort. À chacun son Julia Roberts. Certains pensent que c’est Tina Munim (actrice bollywoodienne et subséquemment épouse du grand Anil Ambani), Tina Charles (chanteuse) ou Tina Rome (Tina Rome Travels). D’autres préfèrent Ayesha Takia, Madhuri Dixit ou tout simplement Shivani du film « Khoobsurat ».
L’autre jour à la plage, j’ai rencontré un sosie de la belle fille, qui était digne de figurer dans la chanson de Joe Dassin « L’été indien. ». Elle pourrait même figurer dans la chanson
« Unbreak my heart » de Toni Braxton. Je me contenterai du sosie, car la vraie s’en est allée à d’autres cieux vers d’autres aventures ou vers d’autres mares. L’amour est aléatoire. Mais le sosie me rappelle qu’il n’y a pas deux amours semblables. Le sosie semble prévenir qu’avec elle, « business will not be as usual. » La belle fille s’en est allée vers une mare inconnue, mais son visage, son aura, sa silhouette, son sourire et son tempérament resteront à jamais dans le panthéon des souvenirs.
La belle fille a de la grâce comme Grace Kelly, actrice hollywoodienne et ensuite princesse.
Certains prétendent que cette belle fille n’a jamais existé ou qu’elle a existé que dans le mental. Le mental ment monumentalement. Eh bien, si tel est le cas, il va falloir l’inventer à la manière d’Albert Einstein (grand scientifique) ou d’Albert Schweitzer (grand philanthrope) ou à la manière de « Tit-Albert. » Mon cher Albert, il me semble que vous aimez bien la mer au mépris des sept mers et de la mare. On a marre de la médiocrité. Mieux vaut viser la perfection et de la rater que de viser la médiocrité et de l’atteindre.
Le charme de la belle fille se trouve aussi dans sa voix « twang » et de sa façon de parler. La belle fille est une perfectionniste. Elle ne lésine pas sur les moyens pour être belle – la beauté physique, corporelle, matérielle et spirituelle.
Venez au plus fond, cher monsieur. Non, encore plus au fond et vous verrez la lumière au bout du tunnel. Un curieux qui pense toujours à l’envers, comme le roi Dagobert a mis sa culotte à l’envers, dit que ce monsieur prend directement le chemin des ténèbres. L’échec n’est pas le rejet, mais c’est quand on n’a pas osé. Le sosie s’apprête à convoler en justes noces. Que les préparatifs commencent ! Le sosie n’est plus si jeune que cela et il y a de quoi se hâter. L’usure peut s’implanter si on tarde trop.
La belle fille est sensuelle, sexuelle, somptueuse, spirituelle, sensible, sauvage à l’image de la lionçonne ou correspondant au parfum « sauvage », sacrée, sucrée au goût du « sagoo » et du « s’acrémangra », savante, sensorielle, sophistiquée dans l’art d’exceller, une satellite ambulante pouvant voyager dans l’espace et le temps, savourant d’idées, elle soude l’utile à l’agréable, une sacrosaint de la perfection, un soldat de la liberté et d’autonomie, elle incarne la sommité dans l’amour et elle est tout simplement une star. Le dernier mot revient à la belle fille ; elle ne perd jamais – elle gagne ou elle apprend (dixit Ayesha).
L’avoué Manoj Appado
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