«Oui, il y a complicité de la police dans l’escapade de Kusraj Lutchigadoo. Oui, il y a des améliorations à apporter en matière de sécurité dans le centre de détention. Oui, les caméras CCTV ont été visionnées avec du retard.» Ce sont là les réponses fournis par sir Anerood Jugnauth lors de la Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition à l’Assemblée nationale ce mercredi 20 juin.
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La PNQ de Xavier-Luc Duval a permis de lever le voile sur bon nombre d’éléments dans cette escapade de Kusraj Lutchigadoo, qui avait été arrêté dans une affaire de drogue. Le ministre mentor est convaincu qu’il y a des «corrupted people» dans la force policière. En outre, l’ancien Premier ministre reconnaît que les caméras de surveillance auraient dû être visionnées au quotidien. Les images des caméras CCTV du centre de détention de Vacoas ont été visionnées le 10 mai, soit 6 jours après la fête d’anniversaire de Kusraj Luchigadoo. C’est en tout cas ce qu’a affirmé Xavier-Luc Duval, qui a interpellé SAJ sur ce long délai avant que l’affaire ne soit révélée.
Le leader du Parti mauricien social-démocrate se demande si le centre de détention de Vacoas n’a pas été transformé en VIP Guest House au vu des facilités dont ont bénéficié, selon lui, les détenus Ashish Dayal et Kusraj Lutchigadoo. Xavier-Luc Duval a aussi affirmé que les deux détenus dormaient dans une chambre commune sous prétexte qu’ils seraient claustrophobes et asthmatiques.
Concernant les données effacées du portable du présumé trafiquant de drogue, le SAJ a fait comprendre qu’il se pourrait que ce soit Kusraj Lutchigadoo lui-même qui l’ait fait ou qu’il ait bénéficie de la complicité de quelqu’un.
Plusieurs vieilles affaires ont été évoquées lors de cette PNQ : la mort d’Arvind Hurreechurn en cellule policière, la condamnation de Mike Brasse à six ans de prison pour trafic de drogue à la Réunion, et l’arrestation de Navin Kistnah pour importation d’héroïne. Xavier-Luc Duval a réclamé la réouverture de l’enquête sur la mort d’Arvind Hurreechurn.
Rajesh Bhagwan a, lui, interpellé SAJ sur la possibilité de limoger le commissaire de police Mario Nobin par rapport à l’affaire Mike Brasse. L’exemple doit venir d’en haut, a argué le député mauve. Toutefois, SAJ a affirmé qu’il n’a rien à reprocher à Mario Nobin, dont il a reconnu le dévouement.
Par ailleurs, le ministre mentor a souligné qu’il faut revoir les procédures de recrutement dans la force policière. Il a concédé que les policiers suspendus perçoivent toujours leur salaire et que les procès en cour durent très longtemps, ce qui représente un gaspillage des fonds publics.
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