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PNQ sur l’électricité – Collendavelloo : «Pas de situation de panique, mais…»

Ivan Collendavelloo
Il n’y aura aucun souci de fourniture d’électricité, maintient Ivan Collendavelloo. Paul Bérenger affirme le contraire. Les deux hommes ont croisé le fer, mardi, au Parlement lors de la PNQ. «Nous ne sommes pas dans une situation de panique. Nous sommes «border line». Nous devons prendre des précautions. » Pour le vice-Premier ministre et ministre des Services publics, Ivan Collendavelloo, le pays ne court aucun risque de «black-out» au niveau de la fourniture d’électricité. Pour le leader de l’opposition, nous sommes déjà dans la zone rouge. « On est sur la corde raide et j’espère qu’elle ne va pas céder d’ici les six premiers mois de 2017 », devait-il lancer lors de la Private Notice Question (PNQ). Ivan Collendavelloo insiste : « Tant que je suis en charge, il n’y aura pas de black-out ». Au centre de l’argumentation de Paul Bérenger, le récent rapport de la Banque mondiale. Une lecture objective de ce document, affirme le leader de l’opposition, ne peut que pousser à conclure que la situation est très alarmante. Ivan Collendavelloo soutient, pour sa part, que la Banque mondiale se trompe sur certains détails et qu’en fait, la situation n’est pas aussi alarmante que cela. « à la page 53 de ce rapport, la Banque mondiale fait en détail ses recommandations pour le court terme. Rien de ce qui y est dit ne permet à un lecteur bien intentionné d’y trouver une situation d’urgence, de drame ou de panique », insiste Ivan Collendavelloo. Par conséquent, « ce serait de l’exagération théâtrale de suggérer que nous devons prendre des mesures d’urgence ». Ivan Collendavelloo explique ainsi que la centrale thermique opérée par CEL ne va pas produire 12 MW, comme le prétend la Banque mondiale, mais plutôt 22 MW. De plus, les deux moteurs Pielstick, vieux de 37 ans, vont continuer à fonctionner « sans problèmes » jusqu’en 2017 et non pas jusqu’en 2016. Paul Bérenger soutient cependant que ces deux moteurs constituent un réel danger et peuvent exploser d’un moment à l’autre. Point que réfute le vice-Premier ministre : « La Banque mondiale a sous-estimé la capacité du CEB », fait-il remarquer.

CEB: Rs 3 milliards de profits et aucune baisse des tarifs

Grâce à la baisse du diesel et du charbon sur le plan mondial, le Central Electricity Board (CEB) devrait réaliser des profits de plus de Rs 3 milliards cette année. Pour les cinq premiers mois de 2015, cet organisme aurait déjà engrangé un profit de Rs 1,6 milliard. C’est ce qu’indique les ‘Management Accounts’ de janvier à mai 2015, un document qu’a brandi Paul Bérenger lors de la PNQ. Le vice-Premier ministre et ministre des Services publics, Ivan Collendavelloo, a mis en doute l’authenticité de ce rapport en affirmant qu’il ne l’a jamais vu. Et de préciser que « ce document n’a pas de valeur à mes yeux tant que je ne suis pas en présence d’un document officiel communiqué par le président du CEB ». Paul Bérenger veut, cependant, que la baisse du prix du charbon et du diesel soit répercutée sur le consommateur, Ivan Collendavelloo maintient qu’ « aucune réduction des tarifs n’est envisagée ». Cela pour plusieurs raisons. Notamment, parce que pour les cinq prochaines années, le CEB devra procéder à des investissements de Rs 22 milliards. Et aussi, ajoute le vice-Premier ministre en se basant sur les dernières prévisions de la Banque mondiale, parce que le prix du charbon et du diesel va augmenter de manière importante. À cela, il faut ajouter la nouvelle structure salariale qui sera en vigueur au CEB à partir de juillet 2017.

Rutnah enflamme l’hémicycle lors de la PNQ

Exceptionnellement, la Private Notice Question (PNQ) a duré plus de 45 minutes, au lieu des 30 habituelles. Presque aussi exceptionnellement, les échanges se sont déroulés de manières civilisées… jusqu'à ce que le député de la majorité, Ravi Rutnah, se mêle de la chose. Alors que tout le monde croyait la PNQ terminée, Ravi Rutnah, qui assurait la suppléance comme chief whip du gouvernement, relance avec une question adressée à Ivan Collendavello.
[panel contents="Devant l’impatience de Paul Bérenger, Ivan Collendavelloo devait demander à son ancien leader d’être patient et de le laisser répondre à sa question. C’était lors de la Private Notice Question (PNQ). « Your turbine is too slow. You lack of energy », devait alors lui reprocher le leader de l’opposition sur un ton badin. " label="« Your turbine is too slow » " style="success" custom_class=""]
[row custom_class=""][/row] Il veut savoir s’il n’y aurait pas eu une « breach of confidentiality » quand Paul Bérenger a mentionné des extraits des « management accounts » du Central Electricity Board. Comme le vice-Premier ministre et ministre des utilites publiques n’était lui-même pas au courant de l’existence de ce document, le député veut donc savoir si une enquête sera initiée pour savoir d’où provient cette « fuite ». « Pose enn kestion importan », lance le député mauve Veda Baloomoody, rouge de colère. « Own goal », crie Shakeel Mohamed, chef de file du PTr. Mais Ravi Rutnah insiste. Ivan Collendavelloo essaie tant bien que mal de répondre, mais n’y parvient pas tellement c’est la cacophonie dans la Chambre. « Allez do sauvage ! Ti roquet », hurle Paul Bérenger. « Government is leaking », plaisante Shakeel Mohamed qui attise le feu. Ivan Collendavelloo parvient à glisser qu’il n’a « même pas vu le document en question. Le document n’a pas atteint le comité des finances du CEB ».
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