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PNQ: les législations relatives à la violence domestique seront amendées

La ministre de l’Égalité des genres, Aurore Perraud
La Domestic Violence Act, la Police Act ou le Code pénal sont autant de législations ayant trait à la violence domestique. Des amendements à ces lois sont cependant nécessaires pour « criminaliser toutes les formes de violence domestique », a annoncé Aurore Perraud, lors de la PNQ, hier. Le monde célèbre, ce mercredi, la Journée internationale du combat contre la violence domestique. C’était d’ailleurs le sujet de la Private Notice Question au Parlement, mardi.
À cette occasion, la ministre de l’Égalité des genres, Aurore Perraud, a annoncé que plusieurs modifications qui seront apportées aux lois existantes pour combattre la violence domestique. Ces amendements concerneront notamment la Domestic Violence Act, la Police Act ou le Code pénal. Parmi les mesures annoncées par la ministre : permettre l’arrestation d’une personne sur qui pèsent de sérieux doutes sans qu’un ‘warrant of arrest’ soit émis contre elle. Des peines plus lourdes sont aussi envisagées pour ceux jugés coupables de crimes passionnels, surtout en cas d’infidélité. Le principe de viol conjugal sera aussi introduit dans la loi, a expliqué la ministre de tutelle. « Nous voulons criminaliser toutes les formes de violence domestique », a expliqué la ministre. D’ailleurs, comme elle l’a rappelé, Me Rosario Domingue, qui avait présidé un ‘Advisory Committee’ sur la question, avait conclu qu’il existe « beaucoup de lacunes » dans nos législations. Le ministère de l’Égalité des genres planche déjà avec le bureau de l’Attorney General sur les amendements à être apportés. La violence domestique, devait ajouter Aurore Perraud, a un coût économique qu’il ne faut pas négliger. D’ailleurs, en 2010, le Mauritius Research Council avait publié une étude sur l’impact économique des violences domestiques. Conclusion : pour l’année 2008-2009, les violences domestiques, sous toutes leurs formes, avaient coûté environ Rs 1, 4 milliard à la société.

2 375 cas rapportés cette année

La ministre de l’Égalité des genres a indiqué que 2 375 cas de violence domestique ont été rapportés à la police depuis le début de cette année. Selon les chiffres officiels révélés par Aurore Perraud, des cinq dernières années, c’est en 2012 que le plus grand nombre de cas a été recensé, soit 3 285. Depuis le début de 2015, 228 condamnations ont été prononcées. De plus, ajoute la ministre, 1 259 cas ont été rapportés dans les Family Support Bureaux.

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À l’heure des questions supplémentaires, Paul Bérenger est particulièrement revenu sur l’implication de la police dans ce genre de cas. « La police ne fait pas partie de la solution, mais souvent du problème », devait souligner Paul Bérenger. Selon lui, les victimes de ce genre de violence sont souvent victimes « d’humiliation » lorsqu’elles se rendent au poste pour consigner une déposition. Le leader de l’opposition a suggéré, dans la foulée, qu’il y ait au moins une femme policière à toute heure, dans chaque poste de police. La ministre a expliqué avoir eu plusieurs réunions avec le commissaire de police pour discuter de toute la question. [row custom_class=""][/row]
 

Dans les travées

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Délégation remarquée

Jean-Claude de l’Estrac, le Secrétaire général de la Commission de l’Océan Indien (COI), était dans la galerie des invités, en compagnie d’une délégation de parlementaires des Comores et de Madagascar. Il a eu droit à un salut de la tête de Mahen Jhugroo et de Xavier-Luc Duval.

Shakeel part et revient

C’est un Shakeel Mohamed très discret qui a fait son entrée dans l’hémicycle, hier. Il a salué Paul Bérenger et Reza Uteem et a échangé quelques mots avec le leader de l’opposition, avant de repartir. Renseignement pris, le chef de file du PTr au Parlement avait eu un léger malaise et s’était rendu dans une clinique privée où rien de très grave n’a été détecté. Il est toutefois revenu dans l’après-midi, requinqué.

Petite musique

Une petite musique a retenti lors de la PNQ, alors qu’Aurore Perraud lisait sa réponse. C’était le portable de Xavier-Luc qui avait sonné. Ce dernier s’est excusé avec le sourire auprès de la Speaker. Showkutally Soodhun, assis à ses côtés, a eu un fou rire très bref.  

Supplementary

Les Backbenchers de la majorité avaient adressé plusieurs questions au Premier ministre, ainsi qu’aux ministres. Après la réponse des principaux concernés, aucune question supplémentaire ne fut posée. Ce que releva d’ailleurs Paul Bérenger en lançant aux membres de l’autre côté de la Chambre : « Zot nepli poz supplementary aster. » Ce qui dérida Mahen Jhugroo.
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