Affubler la Central Water Authority (CWA) d’un partenaire étranger reste d’actualité. Ivan Collendavelloo, vice-Premier ministre et ministre des Services publics, a été clair sur ce point lors de la Private Notice Question posée par le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, à l’Assemblée nationale, le samedi 23 juin.
Même si l’affermage de la CWA n’a pas été abordé dans le Budget 2018-19, cela reste à l’agenda. « C’est toujours d’actualité. Nous sommes toujours en train de l’examiner. Nous discutons de certains obstacles », a indiqué Ivan Collendavelloo. « Je suis sûr qu’au Bureau du Premier ministre, ils en font de même. J’attends le moment approprié pour en discuter », a ajouté le no 2 du gouvernement.
Ce dernier a refusé de parler de privatisation. Pour lui, le projet n’est nullement de vendre la CWA à une société privée, ni même de louer les installations de l’organisme parapublic à une autre entité. Xavier-Luc Duval insiste cependant sur l’utilisation du mot privatisation, car pour lui, c’est exactement de cela qu’il s’agit. Mais que se passera-t-il si une installation de la CWA est endommagée ou en panne ? Qui paiera les réparations, a demandé le leader de l’opposition. Ivan Collendavelloo a condédé que c’est un des points qui restent à être résolus.
Le leader de l’opposition est revenu sur le fait qu’il n’y aura finalement pas de hausse du tarif de l’eau, alors que cela avait été annoncé à plusieurs reprises par le vice-Premier ministre. Xavier-Luc Duval a cité le directeur-général de la CWA, Yousouf Ismael, qui a parlé d’une hausse de 20 à 30 % du tarif dans la presse. Et que la majoration affecterait ceux qui consomment plus de 12 m3.
Ivan Collendavelloo a soutenu que les chiffres mentionnés par le directeur-général de la CWA ne sont pas exacts. En fait, il était question d’imposer une hausse de plus de 30 % à ceux consommant plus de 50 m3. Et cela concerne 14 000 abonnés.
Le sort de ceux qui faisaient des travaux pour le compte de la CWA à travers des contracteurs a aussi été abordé. Xavier-Luc Duval a précisé que certains bossaient depuis plus de 20 ans pour la CWA à travers un contracteur et qu’ils ont perdu leur emploi à un âge où en trouver un est difficile. « C’est pour qu’ils puissent trouver un autre travail que nous leur avons donné un contrat d’un an et que nous l’avons ensuite prolongé de trois mois. Je suis d’accord que c’était très dur », a reconnu Ivan Collendavelloo.
« Que feriez-vous si vous étiez leur conseiller ? » a demandé le leader de l’opposition, qui souhaite que le gouvernement fasse preuve d’humanité dans ce dossier. « Si j’avais été leur conseiller, je leur aurais suggéré de trouver des moyens d’arriver à une conciliation, de trouver un moyen d’obtenir réparation et de voir avec la CWA s’il était possible de reconsidérer leur dossier », a répondu le vice-Premier ministre. Mais, a-t-il ajouté, « je ne suis pas leur conseil légal ».
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