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Plus de 20 ans d’engagement au chevet des patients

Il faut aimer le métier pour le faire, dit Duffaydar Noorezah. « Je considère chaque patient dont je m’occupe comme un membre de ma famille », affirme Sheela Kamayah.

Depuis plus de vingt ans, Duffaydar Noorezah et Sheela Kamayah soignent avec passion et humanité. Leurs parcours, nés d’expériences d’enfance, révèlent un dévouement sans faille au service des patients.

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Elles ont fait des soins leur mission de vie. Depuis plus de 20 ans, Duffaydar Noorezah et Sheela Kamayah œuvrent au chevet des patients avec un dévouement sans faille. Entre souvenirs d’enfance, parcours atypiques et philosophie profondément humaniste, ces deux professionnelles témoignent d’un métier qu’elles exercent avec passion.

C’est dès l’enfance que leur vocation prend racine, nourrie par des expériences fondatrices. Pour Duffaydar Noorezah, tout commence à 15 ans, lorsque sa sœur tombe gravement malade. Une période éprouvante qui laisse une empreinte indélébile. « Elle était extrêmement malade et nous avions de nombreuses difficultés. Nous ne savions pas dans quelle direction aller. Et mes parents souffraient beaucoup de cette situation », se souvient-elle.

Dans cette tourmente, une certitude s’impose : il faut, dans la famille, une personne capable d’apporter des soins. C’est le déclic. Elle deviendra infirmière, répondant ainsi au besoin urgent de soutien familial — et réalisant par la même occasion l’un des vœux de sa mère.

Chez Sheela Kamayah aussi, la vocation naît très tôt. Son désir de devenir infirmière remonte à une hospitalisation pour une opération des amygdales, alors qu’elle n’a que cinq ou six ans. Elle se souvient avec précision de ce moment marquant : « Je pleurais. Il y a eu une infirmière qui m’a consolée et rassurée en me faisant comprendre que tout allait bien se passer. » À cette époque, les mères n’étaient pas autorisées à rester avec leur enfant à l’hôpital, rendant cette attention maternelle d’autant plus précieuse. « Cela est resté gravé dans ma mémoire », confie-t-elle.

Ces rêves d’enfant se sont concrétisés à des moments différents, mais selon des logiques similaires. Duffaydar Noorezah rejoint la clinique Chisty Shifa peu après son ouverture en 1996. Pour se préparer, elle suit plusieurs « crash courses » auprès de professionnels de santé. « J’ai démarré ma carrière en tant que Health Care Assistant », explique-t-elle. Une expérience formatrice qui lui permettra d’acquérir des compétences solides, forgées sur le terrain.

Approche humaine

Sheela Kamayah, quant à elle, prend un départ plus tardif. À 32 ans, elle intègre la clinique du Bon Pasteur, saisissant l’opportunité offerte par l’établissement, qui formait ses recrues en interne. « J’ai profité du fait que la clinique recrutait du personnel avec une formation sur place. J’ai postulé et j’ai eu la chance d’être embauchée », raconte-t-elle. Par la suite, la clinique l’envoie suivre une formation à la School of Nursing, période au cours de laquelle elle travaillera dans divers départements hospitaliers pendant trois ans, avant de réintégrer la clinique.

Ce qui les unit, au-delà de leurs trajectoires, c’est une approche profondément humaine du soin. Duffaydar Noorezah parle de ses patients avec une tendresse presque maternelle : « Chaque patient dont je me suis occupée, je l’ai fait avec beaucoup de ‘caring’. Pour moi, c’était comme m’occuper de mon enfant quand je donnais le bain ou faisais un pansement. » Une attention d’autant plus précieuse pour ceux qui n’ont personne à leurs côtés. « J’ai toujours veillé à assurer une prise en charge complète, afin que les patients ne se plaignent pas et ne regrettent pas leur séjour. »

La même bienveillance guide Sheela Kamayah. Mariée, sans enfants, elle investit son amour dans les soins prodigués aux patients. « Je considère chaque patient comme un membre de ma famille. Ce n’est jamais un étranger. Je comprends leur peine, leurs douleurs, leurs souffrances et je me mets à leur place. » Un engagement total, doublé d’un sang-froid exemplaire : « Cela n’a pas été compliqué pour moi d’intégrer le métier car je ne suis pas ‘délicate’, je ne suis pas effrayée à la vue du sang. »

Aujourd’hui, les deux femmes occupent des postes à responsabilités. Duffaydar Noorezah évolue dans l’administration, tout en gardant un œil averti sur le personnel soignant. Elle observe les mutations de la profession, notamment face à des patients mieux informés. « Avec l’évolution de la technologie, nombreux sont les patients qui font des recherches une fois que le diagnostic est posé. Ils veulent savoir quels médicaments ils doivent prendre et quels soins ils devraient recevoir », dit-elle. Une évolution qui ne la déstabilise pas, tant elle reste fidèle à ses principes.

Devoir de transmission

Même constat du côté de Sheela Kamayah, devenue Nursing Administrator après avoir multiplié les expériences de terrain. « Aujourd’hui, les patients sont plus exigeants et mieux informés grâce aux recherches qu’ils font sur les réseaux sociaux », observe-t-elle. Un défi de plus qu’elle relève avec détermination, convaincue que la passion est la clé de tout. « Je n’exerce pas ce métier uniquement pour un salaire, mais avant tout avec passion », insiste-t-elle. Et même face à des comportements difficiles, elle conserve son calme. « J’explique simplement aux patients qu’il y a des règlements en place que tout le monde doit respecter. »

Transmettre cette passion aux nouvelles générations est désormais au cœur de leur engagement. Sheela Kamayah espère voir éclore des vocations aussi sincères que la sienne. « Être infirmière, ce n’est pas seulement un travail, c’est une passion. Chaque soin que je prodigue vient du cœur, et j’espère que toutes les infirmières partagent cet engagement. » Elle constate toutefois que de plus en plus de jeunes choisissent de s’expatrier pour exercer dans de meilleures conditions.

Le message de Duffaydar Noorezah aux aspirants soignants est tout aussi limpide : « Il faut aimer le métier pour le faire. Il faut le faire avec cœur afin que les patients se sentent soulagés à la vue du personnel soignant qui va s’occuper d’eux. »

Dans un secteur en pleine mutation, où la technologie et l’information modifient les relations entre patients et soignants, Duffaydar Noorezah et Sheela Kamayah rappellent que certaines valeurs ne changent pas. L’attention, la compassion, l’écoute et la passion restent les piliers d’un métier où l’humain, toujours, doit demeurer au centre.

 

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