Economie

Pluies torrentielles - Commerces : des pertes allant de Rs 50 000 jusqu’à Rs 300 000

Pluies torrentielles Les commerçants ont été obligés d’enlever l’eau boueuse de leurs magasins.

Sol boueux, vitrines endommagées, meubles abîmés, équipements affectés, produits emportés par les eaux. C’est le triste bilan des commerçants de La Louise, Quatre-Bornes, après le passage des grosses averses.

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«C’est du jamais vu », constate désabusé Sandra Kayala, propriétaire du studio Vega 2000. Cette dernière souligne qu’il y a souvent des accumulations d’eau dans cette localité. Toutefois, c’est la première fois que le niveau d’eau est monté jusqu’à deux pieds à l’intérieur du magasin. « Même pendant le passage du cyclone Berguitta, nous n’avions pas constaté autant de dégâts », déplore-t-elle. Dans son studio, des papiers, des cadres à photo, des caméras numériques sont complètement abîmés. « Ce qui est pire, c’est que les travaux de nos clients ont été affectés. Cela peut avoir un impact conséquent sur notre clientèle », martèle Sandra Kayala. Notre interlocutrice estime les pertes à Rs 100 000. «  Avec le passage du cyclone et les grosses averses, outre ces pertes, je constate déjà un manque à gagner de plus de 50 % sur les revenus », indique-t-elle. 

À côté du studio, c’est le même scénario dans le magasin de meubles Tiprofit. Le propriétaire, Ruben Chinnasamy, est désespéré. Les meubles exposés ont été dégradés par l’eau boueuse. « Depuis le début de l’année, nous avions déjà un ralentissement des  activités. Désormais, avec les pluies torrentielles, la situation est pire », affirme-t-il. Des centaines des milliers de roupies, selon lui, ont été perdues. « On prévoit une baisse de plus de 50 % dans les activités pour le mois de janvier », avance-t-il. Mais il ne baisse pas les bras et consolide son magasin en prévision des prochaines grosses averses.

Manque à gagner

Plus loin, au magasin Columbia Guitar, spécialisé dans la vente d’instruments de musique, le patron et ses employés sont à pied d’œuvre. Le visage fatigué, l’employée Veena Sumbhoo soutient que depuis les petites heures du matin, elle ne cesse de nettoyer. « On était surpris de voir le magasin inondé. Plusieurs instruments qui coûtent cher ont été abimés », déplore-t-elle. Le propriétaire, Siven Curpen, estime ses pertes à Rs 300 000 et son manque à gagner à plus de 50 % en janvier.

De l’autre côté de la rue, les propriétaires des magasins et leurs employés sont occupés à retirer l’eau boueuse. « Actuellement, je peux dire que des articles d’une valeur de Rs 10 000 sont partis à l’eau, mais les dégâts aux infrastructures sont plus élevés  », soutient une responsable du magasin, Anusha Philip. Elle avance que le mois de janvier est morose. «   Suite aux intempéries, la vente baissera de plus de 80 % », dit-elle. 

Selon les commerçants de La Louise, la situation retournera à la normale d’ici une semaine, à condition qu’il ne pleuve pas davantage. « Vu que nous gérons un studio, on travaille beaucoup avec les appareils, mais avec ces grosses averses, il faudra les éteindre pendant quelques jours. Donc, nos activités seront à l’arrêt », fait ressortir Sandra Kayala. Un avis que partage Veena Sumbhoo. «Le grand nettoyage prendra au moins une semaine », indique-t-elle.

Les commerçants de la région affirment que c’est un canal bouché qui provoque les accumulations d’eau. « Nous allons signer une pétition pour réclamer que ce canal soit proprement débouché», disent-ils.

Raj Appadu : «La situation des commerçants est catastrophique»

Le président du Front commun des commerçants de l’île Maurice, Raj Appadu, fait ressortir que les commerces à La Louise ont été particulièrement affectés par les grosses averses de jeudi. Par ailleurs, dit-il, de nombreux commerçants (maraîchers ; marchands de légumes, de viande et de dholl puri) sont rentrés à la maison après l’annonce de la fermeture du marché central. En général, il estime que « sur l’ensemble de l’île, la situation des commerçants est catastrophique depuis le début de 2018 ».

 

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