Plantation à Triolet : Il dénonce son voisin pour «usage abusif» de pesticides

C’est un combat qu’il mène depuis plusieurs années déjà. Et malgré l’intervention des autorités, dont du ministère de la Santé en 2014, cet habitant de Triolet déplore le fait que son voisin, un planteur, n’en ferait qu’à sa tête. 

Toute sa famille, dit Vicky Jankee, souffre de problèmes respiratoires. Et le fait que son voisin, un planteur, ferait un usage abusif de pesticides et d’herbicides n’arrange en rien les choses, se plaint-il. Si l’habitant de Triolet avait alerté les médias et les autorités concernées, il y a quelques années, il revient aujourd’hui à la charge.

Ce problème, dit Vicky Jankee, remonte à 2013, lorsque son voisin a commencé à s’adonner à la plantation, à la rue Maheshwar Nagri, 9e Mille, Triolet. Il soutient que sa fille, alors âgée de 7 ans, aurait souffert de brûlures aux yeux et de problèmes respiratoires en raison de l’utilisation abusive de pesticides et d’herbicides. Il alerte les autorités. Lormus Bundhoo, alors ministre de la Santé, ne tarde pas à réagir. Un comité interdépartemental est mis sur pied et suivant une réunion, le 24 janvier 2014, au poste de police de Triolet, un protocole est établi. Il est décidé que le planteur ne pourra faire usage de pesticides ou d’herbicides dans ses champs à moins d’avoir l’autorisation de l’ex-Agricultural Research and Extension Unit (AREU), désormais Food and Agricultural Research and Extension Unit.  

En 2016, le père de famille décide de médiatiser cette affaire. Le problème sera même évoqué lors de l’émission Explik ou Ka du 26 janvier de cette année-là. Un article est aussi publié dans l’édition du Défi Quotidien du mardi 15 mars 2016. Depuis, soutient Vicky Jankee, les choses s’étaient quelque peu calmées. 

Or, depuis peu, le planteur a repris ses activités et cultive des pistaches et des piments. Et la famille Jankee rencontre de nouveau le même problème avec les produits qu’il utilise. En sus, déplore Vicky Jankee, le tapage matinal que ferait le planteur les incommode fortement. Il dit avoir fait au moins cinq dépositions au poste de police de Triolet. 

« Tout ce que je demande, c’est que les autorités agissent et cessent de se renvoyer la balle. » S’il dit ne pas être contre le « backyard gardening », Vicky Jankee se pose toutefois des questions. « Est-ce que la législation existante ne prévoit rien contre l’usage abusif de pesticides et d’herbicides en zone résidentielle ? »