Face aux conséquences de la suspension de la SADC, le gouvernement mauricien a décidé de régler sa dette. Un plan d’échelonnement a été mis en place pour alléger le fardeau financier.
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Le gouvernement mauricien a décidé de lever les sanctions imposées par la Southern African Development Community (SADC) en mettant en œuvre un plan d’échelonnement pour régler une dette de Rs 800 millions. Suspendu de toute participation aux décisions stratégiques de l’organisation régionale, Maurice cherche à restaurer son rôle diplomatique et économique.
La suspension de Maurice de la SADC, organisation qui regroupe 16 États d’Afrique australe, découle du non-respect d’un engagement financier pris par le précédent gouvernement. Cette contribution devait financer le SADC Defence Pact, un dispositif collectif visant à renforcer la sécurité régionale. En conséquence, Maurice a perdu son droit de vote et sa capacité à participer aux décisions stratégiques de l’organisation.
Au-delà des répercussions politiques, cette suspension met en péril les opportunités économiques. La SADC joue un rôle crucial dans le développement d’un marché régional intégré, facilitant le commerce et les investissements entre ses membres. En étant exclu des réunions, Maurice risque de perdre des opportunités d’accès préférentiel aux marchés des autres États membres, réduisant ainsi son attractivité pour les investisseurs étrangers. De plus, la suspension pourrait affaiblir son influence dans la gestion des crises régionales et dans les décisions communes sur les grandes questions internationales.
Conscient des enjeux, le gouvernement mauricien a décidé de débloquer un premier paiement pour commencer à régulariser cette dette. Selon Rajen Narsinghen, Junior Minister des Affaires étrangères, « une fois qu’on paie en partie, la sanction sera levée ». Ce versement devrait permettre à Maurice de réintégrer les cercles décisionnels de la SADC et de restaurer son influence régionale.
Cependant, en raison du montant conséquent de la dette, l’État opte pour un plan d’échelonnement. Le paiement sera réparti en plusieurs tranches afin de limiter l’impact sur les finances publiques. Parallèlement au règlement de la dette, le gouvernement, en collaboration avec le State Law Office (SLO), réexamine les termes et la pertinence de l’adhésion au SADC Defence Pact. L’objectif est de mieux comprendre le contexte dans lequel cette somme avait été négociée par le gouvernement précédent et les modalités de cet engagement.
Rajen Narsinghen n’a pas manqué de critiquer l’ancien gouvernement : « Si les paiements n’ont pas été faits, c’est une grande irresponsabilité. Une fois qu’on prend un engagement, il faut le respecter. » Le nouveau gouvernement semble ainsi adopter une double approche : respecter l’urgence du paiement pour restaurer la crédibilité du pays tout en réévaluant les avantages et les contraintes de cet engagement pour l’avenir.
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