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Plaintes par WhatsApp: la parole aux lecteurs et aux auditeurs

Problèmes de drains, de chaussées cassées et d’inondations, des agrafes dans un plat à emporter et le fléau du parking sauvage. Autant de sujets qui ont interpelé les lecteurs, auditeurs, internautes, cette semaine dans leurs plaintes sur WhatsApp. Nous vous remercions de votre soutien.

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On patauge dans l’eau et la boue à Palma


Les photos parlent d’elles-mêmes. Ce chemin en si mauvais état est celui de Cremation Avenue No 1, Palma, Quatre-Bornes. Les usagers de cette avenue pataugent dans l’eau et la boue quand il y a de fortes pluies. « Les dames et les filles surtout éprouvent d’énormes difficultés à passer par là. Imaginez-les s’engager sur cette voie avec leurs chaussures à talons. Souvent, elles laissent leurs semelles dans la boue. Quel embarras ! » s’indigne Roy Ramchurn, un habitant de la région qui nous a envoyé ces photos.

Il ajoute que toutes les démarches entamées auprès des trois élus de la circonscription, notamment de deux ministres, celui de la Bonne Gouvernance et celui du Tourisme, n’ont servi à rien.

Quant à l’autre élu, Tulsiraj Benydin, il a promis que la route serait refaite « avant la fin de l’année . Attendons voir », soupire Roy Ramchurn qui affirme avoir frappé non seulement à la porte des élus, mais à celles des autorités concernées. «à chaque fois que je me rends dans un bureau, ou que j’appelle les personnes concernées, on me répond : « Pa nou ki ou bizin guete, me bane la. On me passe d’un bureau à l’autre, comme une balle de foot », confie-t-il.

Agrafe dans l’estomac : le récipient et son contenu analysés

Régis, habitant de Sainte-Croix, s’est retrouvé avec une agrafe dans l’estomac. Comment des fils métalliques ont-ils atterri dans sa daube de poulet ? Les enquêteurs du Forensic Science Laboratory (FSL) ont emporté la casserole et le contenu aux fins d’analyses le 13 juin. Le sexagénaire souhaite toutefois récupérer son récipient et savoir où en est l’enquête.

C’est lors d’un dîner, le dimanche 12 juin, à 20h30, que Regis a avalé une agrafe qui se trouvait dans sa daube de poulet. « On n’utilise pas d’agrafeuse à la maison. Je me suis rendu à l’hôpital le même jour. L’examen radiologique a montré une agrafe qui m’est restée coincée dans l’estomac. Au bout de quelques jours, le corps étranger a fini par descendre. Mais chaque fois que je mange, je ressens un sentiment désagréable qui me fait perdre l’appétit », confie-t-il.

Deux mois se sont écoulés, Régis souhaite retrouver sa casserole. « Je ne comprends pas pourquoi le FSL garde mon récipient », déplore le sexagénaire. La police, interrogée, explique que le FSL est une entité différente de la leur.

«  On écrira au FSL pour savoir où en est l’enquête. Dès que nous aurons la réponse, la casserole sera rendue à son propriétaire laisse -t-on entendre. »

L’arbre de tous les dangers

Un neem ou margousier, arbre tropical connu pour ses vertus antiparasitaires, et vénéré en Inde, représente aujourd’hui un danger pour les habitants de Buckingham, à Rose-Hill. Roy Ramchurn, qui empruntait la route de l’ex-cinéma Buckingham vers St-Patrick nous a transmis un cliché montrant l’état de cet arbre de plus de 10 mètres de hauteur, situé en face d’un magasin et d’une banque commerciale.

Sollicitée, la Special Mobile Force recommande aux membres de public de passer par un poste de police le plus proche pour signaler le danger.

Problème de drains à Goodlands

Des habitants de Goodlands se plaignent d’un problème de drains à quelque 25 mètres de la Jummah Mosque et à cinq mètres environ de l’école coranique (madrassah). Ils disent éprouver d’énormes difficultés lors des averses. Ils ajoutent que cette situation perdure depuis plusieurs années. La photo est une preuve concrète.

Trottoir transformé en parking

À Eau Coulée, Curepipe, les trottoirs ne sont plus destinés aux piétons. Cet espace sert désormais d’aire de stationnement aux voitures. Obligeant de fait les piétons à marcher sur la chaussée, ce à leur risque et péril. « Il est clair que ces automobilistes obstruent le passage destiné aux piétons. Cette voie est très fréquentée, je ne comprends vraiment pas pourquoi la police ferme les yeux sur cette infraction, pourtant le poste de police est situé tout près de la compagnie Tenfa Marketing Ltd », fustige Andy, un résident de l’endroit. La police de la localité a été informée de cette aberration.

Halte au parking  sauvage

Des voitures garées sur un trottoir, sur passage piéton ou une place réservée aux personnes invalides ou sur une double ligne jaune. Un phénomène devenu banal chez des automobilistes indélicats, même si cela constitue une violation des règlements et de la loi. Tout contrevenant s’expose à une amende de Rs 2 000, selon les sanctions prévues sous la Road Traffic Act.

Profitant du service Whatsapp du Defi Media Group, plusieurs internautes nous ont fait parvenir des clichés de voitures mal garées à travers le pays. « C’est un bon moyen de pression pour dissuader ces chauffeurs mal intentionnés qui n’ont nullement envie de voir la photo de leurs véhicules sur les réseaux sociaux et dans les medias », indique une source de l’Information and Technology Unit de la police.

Et de préciser : « Tout citoyen a le droit constitutionnel de prendre des photos en public. Il est toutefois conseillé de biffer la plaque d’immatriculation pour éviter tout conflit », ajoute cette source.  Depuis le 15 janvier dernier, une campagne intitulée #Alerte7mar (Alerteâne) a été lancée sur Twitter. Des internautes postent des photos de voitures mal garées. Une manière de dénoncer, avec humour, l’incivilité des conducteurs. L’objectif : les inciter à modifier leur comportement.

Chemin en mauvais état devant les locaux de la NTA

Les locaux de la National Transport Authority sont l’un des bâtiments publics les plus fréquentés de l’île. Pourtant, le chemin devant ce bureau gouvernemental est en piteux état comme en témoignent ces photos. Avis au ministère des Infrastructures publiques.

À cause de Rs1 000, il ne peut bénéficier de la subvention pour dalle

Mike, un habitant de Pamplemousses, est désemparé depuis que sa requête a été rejetée. Avec un salaire de Rs10 000, il est difficile pour ce jeune de 20 ans de financer lui-même le coulage de la dalle de sa maison. Le nouveau critère de la National Housing Development Company Ltd (NHDC) permet aux personnes dont les revenus mensuels n’excèdent pas Rs15 000 de bénéficier de cette subvention. Une aubaine pour Mike.

Un simple petit détail viendra changer la donne. Le jeune homme est  marié à une ouvrière d’usine dont le salaire mensuel est de Rs 6000. « Du coup, le revenu total du couple s’élève à Rs 16 000, il est donc exclu de ce bénéfice », souligne Gilles L’Entêté, Managing Director de la NHDC. Et de rappeler que « le seuil de revenus appliqué par l’organisme était autrefois fixé à Rs 8 500. À présent les règles sont claires et nettes. J’invite toutefois cette personne à venir nous voir au siège de la NHDC pour de plus amples précisions », ajoute le MD.


Selon des enseignants: « Impossible de compléter le manuel de Std V au 3e trimestre »

Le manuel de Std V comporte deux parties. Or, la deuxième partie ne pourra être complétée au dernier trimestre pour deux raisons : le manuel est arrivé en retard, ensuite, il contient trop de matières à étudier, affirment des enseignants.

Ils dénoncent la différence entre le programme de maths de Std V et celui de l’an dernier. « La partie 1 devait normalement être complétée à la mi-mai », explique l’un d’eux. « Le ministère nous remet maintenant la Partie 2 (publiée vers mi-juin), comment compléter en un trimestre, une tâche qui s’étale normalement sur deux trimestres? », protestent-ils.

« Déjà, le précédent programme était complété avec peine à la fin du trimestre. On peut compléter cette 2e partie, sachant que le 3e trimestre inclut des examens du CPE et que les élèves ne vont pas à l’école durant une semaine. Les examens de 5e ont lieu après les examens du CPE. Ajouter à cela la semaine de correction des épreuves durant laquelle les élèves font relâche. Impossible de compléter ce programme de Std V dans ce délai, avec les examens du CPE » ajoutent-ils.

« Le programme de sciences a été contesté, rediscuté au 2e trimestre avant sa publication. Des enseignants se sont plaints du contenu de la Partie 1.

Est-ce normal que cela se produise au milieu de l’année scolaire ? », demande Suraj. B sous couvert de l’anonymat.

Fausses idées

Les protestataires affirment également que le manuel de Std V contient de nombreuses « misconceptions ». « Un manuel devant être la base de l’éducation des enfants ne peut comporter autant d’idées fausses. Ainsi, le mot «rhino» est écrit «rhinoes» au pluriel, au lieu de «rhinos» dans le sujet d’anglais. Autre manquement : les multiple choices  proposent quatre mots qui n’existent pas comme réponses. « On ne donne jamais quatre mots inexistants. On doit mettre des mots viables que l’enfant retiendra. Si l’on donne des mots fictifs, les enfants ne retiendront que cela », déclare notre source.

«Le manuel contient des complications inutiles : comme le « direct proportion » et « ratio » qui ne figuraient pas au manuel de l’an dernier. Les enseignants ignoraient tout du contenu de la Partie 2 », indique Suraj. B.

Réponse du ministère

Xplik Ou K a contacté le ministère de l’Éducation pour avoir son avis sur la question. Sa réponse : « Le ministère s’assure, dans le cadre du suivi du programme d’études des apprenants, que tout est fait dans l’intérêt premier de l’élève et de son apprentissage en vue des examens ou évaluations. »

« Quant à ce qui est décrit comme des erreurs ou des fautes, le MIE émet un ‘corrigendum’ dans ces cas et tous les éducateurs concernés en sont avisés. »

 

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