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Plainte pour trafic humain : une femme allègue avoir été vendue par son époux

Un habitant des hautes Plaines-Wilhems est accusé par son épouse, la mère de ses trois enfants, de l’avoir vendue à des ressortissants étrangers pour des relations sexuelles. Selon elle, cela se serait produit trois fois, à Grand-Baie et Flic-en-Flac. Une enquête a été ouverte. 

Mariée depuis 19 ans, une femme de 43 ans a décidé de briser le silence dans l’après-midi du samedi 24 septembre. Cette mère de trois enfants s’est rendue au poste de police pour porter plainte contre son mari, âgé de 41 ans. Elle l’accuse de l’avoir vendue à des ressortissants étrangers, à trois reprises entre 2019 et 2022. 

Dans sa déposition, la quadragénaire explique que le mode opératoire était toujours le même. Le couple allait dans un établissement de nuit et l’époux trouvait un homme intéressé pour avoir des relations sexuelles tarifées avec sa femme. Celle-ci était ensuite emmenée à l’extérieur et livrée au « client », qui payait le mari une fois l’affaire terminée.  

La dernière fois, selon la déclarante, c’était en mars de cette année. Le couple était dans un pub à Grand-Baie. La femme confie qu’après quelques verres, elle était grisée. Son époux lui aurait demandé de la suivre jusqu’à sa fourgonnette, où un étranger attendait. Puis il l’aurait enfermée avec ce dernier à l’intérieur du véhicule. « L’homme m’a forcé à retirer son pantalon et à lui faire une fellation », soutient-elle face aux policiers.

En février 2019, poursuit la mère de famille, elle avait accompagné son mari dans une discothèque de Flic-en-Flac. Elle précise que ce jour-là, elle était sous l’influence de l’alcool. « À un moment de la soirée, j’ai vu mon époux s’entretenir avec un étranger. Après la conversation, il est venu me convaincre d’avoir une relation sexuelle avec cet homme et il m’a conduite sur la plage. Quand l’homme tentait d’avoir un rapport sexuel avec moi, je me suis débattue mais mon mari m’a tenue par les épaules pour m’empêcher de bouger », relate-t-elle. 

Le même scénario se serait reproduit au mois de juillet suivant, dans la même boîte de nuit. Sauf que cette nuit-là, l’épouse affirme avoir refusé de coucher avec le « client ».

Bien que la quadragénaire ne soit pas en mesure d’identifier les trois ressortissants étrangers, elle dit avoir remarqué que son époux remettait des préservatifs à ces hommes au moment de la négociation du tarif. Elle déclare ne pas savoir quelle somme d’argent a été remise à son mari. 

Une plainte pour trafic humain a été enregistrée par la police, qui a ouvert une enquête. La version de l’époux est attendue. La femme, elle, a élu domicile chez ses parents avec ses trois enfants.
 

 

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