L’Independent Commission Against Corruption (ICAC) réagit. Ce, après la plainte déposée contre elle par Brijendrasingh Naeck, principal pharmacist du ministère de la Santé. La commission anticorruption a déposé, le mardi 20 février 2024, via son avouée Me Bibi Mahejabeen Chatoo, une liste de 56 questions à être répondues par Brijendrasingh Naeck. C’était en Cour suprême, devant la Master and Registrar, Wendy Rangan.
Dans les faits, le principal pharmacist réclame Rs 100 millions de dommages à l’ICAC, dans une plainte déposée, le 4 décembre 2023, devant la Cour suprême. Ceci, via ses conseillers légaux, Me Rajesh Unnuth et Hiren Jankee (avoué).
Brijendrasingh Naeck a été arrêté pour favoritisme dans le sillage de l’enquête de l’ICAC sur un contrat pour la fourniture d’un million de comprimés de Molcovir. Le 25 mai 2023, le tribunal de Port-Louis a rayé l’accusation provisoire retenue contre lui par la commission anticorruption.
Dans sa plainte en Cour suprême, le principal pharmacist avance que l’enquête de l’ICAC a été menée de manière à protéger « certains principaux protagonistes » directement impliqués dans le contrat pour la fourniture d’un million de comprimés de Molcovir. Cela en vue de faire de lui « un bouc émissaire ».
Brijendrasingh Naeck déclare aussi, dans sa plainte, que l’ICAC a failli à mettre à l’épreuve l’ancienne Senior Chief Executive du ministère de la Santé, Dalida Allagapen, le ministre de la Santé, Kailesh Jugutpal, de même que le Dr Zouberr Joomaye.
Dans sa liste de questions, Me Bibi Mahejabeen Chatoo veut savoir, au nom de l’ICAC, les noms de ces « protagonistes » dont fait mention Brijendrasingh Naeck dans sa plainte. De plus, la commission anticorruption demande au principal pharmacist de lui fournir des preuves écrites, attestant que son enquête « n’était pas impartiale, indépendante et juste ». Aussi, l’ICAC veut des preuves démontrant que Brijendrasingh Naeck a été arrêté à tort.
L’ICAC veut également avoir des copies des fiches de paie de Brijendrasingh Naeck, avant et après qu’il ne soit suspendu de ses fonctions. De plus, la commission anticorruption veut connaître les dépenses mensuelles, y compris les prêts immobiliers de celui-ci. Elle veut, en outre, avoir des preuves que plusieurs banques lui ont refusé une aide financière. Enfin, l’ICAC veut savoir comment le principal pharmacist est parvenu au chiffre de Rs 100 millions de dommages. L’affaire sera maintenant appelée le 26 mars 2024.
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