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Plainte contre le bureau du DPP : l’ACP Dunraz Gangadin donne une nouvelle déposition 

L’assistant commissaire de police (ACP) Dunraz Gangadin maintient la pression. Dans la matinée du mardi 19 mars 2024, il a donné un « further statement » après la première plainte pour « victimisation of witness » (intimidation de témoin ; NdlR) qu’il a déposée lundi contre le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP). 

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Il veut que ce soit le Central Criminal Investigation Department (CCID) qui mène l’enquête sur le délit présumé « d’intimidation de témoin ». Il a exprimé ce souhait mardi alors qu’il donnait des précisions sur l’affaire dans le cadre de sa nouvelle déposition. 

Au niveau des Casernes centrales, on parle d’une enquête à plusieurs volets. Celui portant sur le présumé délit de corruption sera confié à l’Independent Commission against Corruption (Icac). Une fois les dossiers transmis à la commission, les personnes concernées seront convoquées pour s’expliquer. L’Icac devra déterminer si les officiers du bureau du DPP qui seraient impliqués dans l’annulation d’amendes ont reçu ou non une quelconque faveur en retour. 

L’ACP Gangadin et son équipe accusent des préposés du bureau du DPP d’avoir commis des actes de corruption en intervenant pour classer sans suite des contraventions pour excès de vitesse qui avaient été infligées à plusieurs automobilistes. Parmi les dossiers figurent ceux de deux employés du bureau du DPP qui auraient eux-mêmes écopé d’amendes qui auraient par la suite été annulées. 

Un des dossiers bouclé 

L’enquête, menée par la Criminal Investigation Division de Port-Louis Sud et chapeautée par la Police Headquarters, a abouti à la clôture de l’un des trois dossiers montés jusqu’ici. L’affaire a déjà été présentée devant la justice. Un dénommé P. G., un des trois automobilistes, a été reconnu coupable par le tribunal de Port-Louis du délit de « perverting the court of justice ». 

Le mardi 19 mars 2024, il a été condamné à une amende de Rs 2 000. Il a expliqué à la police qu’il avait demandé à son fils de conduire sa voiture de Bambous à Port-Louis. En chemin, il a été flashé à trois reprises par des Speed Cameras.

Cet individu a été arrêté par la CID de Port-Louis Sud à la fin de la semaine écoulée, tout comme deux autres conducteurs pour des infractions similaires. Ils sont tous soupçonnés d’avoir bénéficié de faveurs auprès du bureau du DPP sous forme d’annulation de leurs amendes pour excès de vitesse. Les deux autres automobilistes sont en liberté conditionnelle. 

Mardi, lors de son interrogatoire à la CID, un religieux a admis avoir commis un excès de vitesse sur la route, ce qui lui avait valu une contravention. Son véhicule avait été capturé par l’un des Speed Cameras installés dans la capitale. Il avait par la suite demandé l’annulation de l’amende qui lui avait été infligée, en avançant une raison jugée peu convaincante par la police. 

Le religieux a expliqué qu’il avait constaté la présence d’un chien « malade » sur sa route. Il a affirmé l’avoir pris à bord de sa voiture et s’être précipité chez un vétérinaire. Cependant, son explication n’a pas convaincu les enquêteurs jusqu’à présent. Plusieurs éléments seront minutieusement examinés dans le cadre de l’enquête. 
 

 

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