Live News

Plainte constitutionnelle : Le Speaker adresse 40 questions à Shakeel Mohamed 

Shakeel Mohamed (à dr.) estime sa suspension  du Parlement abusive. Shakeel Mohamed (à dr.) estime sa suspension du Parlement abusive.

il veut savoir en quoi sa décision d’expulser le Whip de l’opposition, Shakeel Mohamed, de l’hémicycle de l’Assemblée nationale, est illégale. Lui, c’est le Speaker, Sooroojdev Phokeer. Il a présenté, via son avoué, une liste de quarante questions en Cour suprême à Shakeel Mohamed. Ce dernier conteste sa suspension du Parlement pour quatre séances parlementaires. 

Publicité

Le procès intenté par le Whip de l’opposition, Shakeel Mohamed, au Speaker de l’Assemblée nationale, Sooroojdev Phokeer, a été appelé le mardi 23 février 2021. C’était devant la Master and Registrar de la Cour suprême, Wendy Rangan. 

Dans sa plainte logée le 8 décembre 2020 en Cour suprême, Shakeel Mohamed affirme qu’il trouve sa suspension du Parlement pour quatre séances parlementaires abusive. Cela, après avoir été expulsé de l’hémicycle le 17 novembre 2020. La raison invoquée : pour avoir lancé un « it is ridiculous » lors de cette séance parlementaire.

 

« Walking Disaster »


Shakeel Mohamed demande ainsi à l’instance judiciaire de décréter que Sooroojdev Phokeer a « violé la démocratie et a failli à respecter la Constitution ». Il réclame également de la Cour suprême, un ordre décrétant la décision du Speaker de le suspendre pour quatre séances « d’illégale, de mauvaise foi et de nulle et non avenue ». Le défendeur dans l’affaire, soit Sooroojdev Phokeer, a présenté le mardi 23 février 2021, via son avoué, Me Candhayalallsing Seebaluck, Senior Attorney, une liste de 40 questions à Shakeel Mohamed. 

Dans le document, le Speaker demande au Whip de l’opposition, s’il a été accordé le droit à la parole lorsqu’il avait lancé ce jour-là : « It is ridiculous ».  Sooroojdev Phokeer demande également à Shakeel Mohamed, s’il n’était pas, alors, dans ses droits en l’expulsant. Et aussi, si c’est lui, Sooroojdev Phokeer, qui l’a suspendu ou si c’est l’Assemblée nationale qui l’a fait. 

Le Speaker veut, de plus, savoir si la suspension du Whip de l’opposition n’était pas plutôt du fait qu’il ait lancé à son égard ce jour-là : « You are a contempt yourself (…) You are a walking contempt. A walking disaster ». Sooroojdev Phokeer veut savoir en quoi la suspension est « illégale ».  Le Speaker veut aussi des détails sur la manière dont il « n'a pas exercé sa fonction de manière à encourager le processus démocratique ». C’est ce qu’affirme Shakeel Mohamed dans sa plainte. 

Sooroojdev Phokeer veut plus de précisions sur une autre affirmation contenue dans la plainte de Shakeel Mohamed. Celui-ci avait notamment avancé au paragraphe 34 de sa plainte que : « … les députés de l'opposition à l'Assemblée nationale se voient systématiquement refuser le droit de représenter leurs électeurs et la nation dans son ensemble (…) par la manière dont le Speaker agit envers l'opposition, le demandeur (Shakeel Mohamed) est la dernière victime en date des manœuvres illégales du Speaker ». L’affaire sera maintenant appelée devant la Master and Registrar, le 9 mars 2021, pour les réponses de Shakeel Mohamed à cette liste de questions. 

Lors de la précédente audience dans l’affaire, tenue le 15 février 2021, Me Rajesh Unnuth, qui représente le Whip de l’opposition avec l’avoué Hiren Kankee, a réclamé à ce que l’affaire soit prise dans les plus brefs délais, prenant en considération que la reprise des travaux à l’Assemblée nationale est prévue pour le 23 mars 2021. 

 

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !