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À Plaine-Verte - Ramgoolam: «Ce gouvernement détruit l’image de Maurice»

L’ex-Premier ministre, Navin Ramgoolam, a procédé à de sévères critiques contre le Good Governance & Integrity Reporting Bill lors d’un congrès nocturne vendredi soir à Plaine-Verte. C’est devant une bonne foule à Plaine-Verte, vers 22 heures, vendredi soir, que Navin Ramgoolam a fait une sortie en règle contre sir Anerood Jugnauth et d’autres membres du gouvernement. Lors de ce congrès, le dirigeant des rouges a dit tout le mal qu’il pense du  Good Governance & Integrity Reporting Bill. L’ex-Premier ministre dit avoir constaté que « tou bann denrées pe augmenter » alors que le pouvoir d’achat des Mauriciens s’effrite. Le prix de l’essence baisse sur le marché mondial, mais à Maurice, « le gouvernement fait de gros profits grâce aux taxes sur le carburant ». Les actions gouvernementales, selon Navin Ramgoolam, se résument à « une politique de nationalisation et de vengeance ». L’affaire BAI en serait une illustration. Le gouvernement en place se rend coupable de « détruire l’image de Maurice ». Il cite la polémique entourant le Directeur des poursuites publiques, Satyajit Boolell, l’arrestation de l’ancien Gouverneur de la Banque de Maurice, Rhundeersingh Bheenick, et le bras-de-fer entre le président du Bar Council, Antoine Domingue, et le ministre de la Bonne gouvernance, Roshi Bhadain. Tout ceci découragerait « les investisseurs à venir ici ».

« Poudre aux yeux »

C’est alors que Navin Ramgoolam a abordé le Good Governance & Integrity Reporting Bill, pour souligner que les amendements « pour une meilleure gouvernance » ne sont en réalité que « de la poudre aux yeux ». « Il y a déjà l’Asset Recovery Unit qu’ils veulent tirer des mains du DPP pour la remettre entre les mains d’agents politiques », a-t-il déclaré. Même si le gouvernement propose que le chairman de l’Integrity Reporting Board soit nommé par la Présidente de la République sur avis du Premier ministre en consultation avec le leader de l’opposition, ce n’est, encore une fois, que « de la poudre aux yeux », pour le leader du Parti travailliste, car, insiste-t-il, « Anerood Jugnauth fera ce qu’il a envie de faire ». S’en prenant au Premier ministre, Navin Ramgoolam a formulé des allégations. Quant au seuil minimum de Rs 10 millions en-dessous duquel l’Integrity Reporting Board n’enquêtera pas, ce n’est pas suffisant, car beaucoup de personnes, selon Navin Ramgoolam, dépassent cette barre. « Un marchand ambulant ou un marchand de dholl puri sont quand même susceptibles d’être inquiétés. Sans reçus pour justifier vos revenus, les autorités viendront vous voir. » Le projet de loi, ajoute Navin Ramgoolam, est « une loi bancale et anticonstitutionnelle et nous n’allons pas rester les bras croisés ». « Nous n’allons pas accepter une loi qui étouffe les entrepreneurs. Bann la pe rod fer dimounn vinn mizer», estime-t-il. Et  Navin Ramgoolam de mettre le gouvernement au défi : « Je n’ai pas peur de ce qu’ils me font. Et tant que je suis là, vous ne devez pas avoir peur. »
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