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À Plaine-Verte : après 23 ans comme femme au foyer, Shinaz Thoophany sort enfin de sa coquille

Shinaz Thoophany Patience et persévérance font qu'aujourdhui Shinaz Thoophany est devenue femme entrepreneure apres 23 ans a la maison
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Dès l’aurore, elle sillonne chaque lundi, mercredi et samedi, la plage nord-ouest de l’île qui est remplie de milliers de coquillages. Les pieds dans le sable, elle ramasse autant qu’elle peut ces petits trésors de divers coloris et formes, sortis de la mer au gré du temps. Sa passion est d’en fabriquer de belles créations artisanales. Shinaz Thoophany de Plaine Verte raconte à Le Dimanche/L’Hebdo comment elle est sortie de sa coquille après avoir été femme au foyer pendant 23 ans.

Comme toutes les mamans, Shinaz Thoophany, 50 ans, souhaite un confort de vie pour ses enfants. D’où sa décision de se lancer dans l’entreprenariat pour gagner sa vie au quotidien. Cela après avoir été femme au foyer pendant ces 23 dernières années. Femme entrepreneure depuis un an et demi, cette habitante de la rue Gorah Issac à Port-Louis fabrique des objets décoratifs à partir des coquillages. Ses produits artisanaux sont ensuite mis en vente en ligne sur sa page Facebook : Shinaz Créations ou encore dans le magasin de sa fille à Port-Louis. En ce moment, Shinaz Thoophany suit un cours en Leadership dispensé par le National Women Entrepreneur Council, à Trianon. Lors duquel, elle apprend les atouts en gestion et marketing pour faire fleurir davantage son commerce.

Les coquillages sont seches pendant deux jours avant que Sinaz les utilise pour faire des fleurs.
Les coquillages sont seches pendant deux jours avant que Sinaz les utilise pour faire des fleurs.

Comment a-t-elle commencé cette aventure ? À cette question, la mère de famille raconte qu’un jour en allant à la plage, l’idée lui est venue de ramasser des coquillages pour faire des décorations. « Quand j’étais enfant, mon père Feroz, qui était guide touristique, fabriquait des produits artisanaux avec des coquillages et il nous montrait comment en faire. J’ai toujours voulu suivre ses pas. Puis, vu les circonstances de la vie, j’ai mis ce rêve dans un tiroir », confie Shinaz Thoophany.

Toute une palette de produits est proposé par Shinaz.
Toute une palette de produits est proposé par Shinaz.

Cependant il y a un an et demi, après avoir grandi ses enfants, elle a décidé de renouer avec ce métier artisanal. D’une part pour meubler son temps et d’autre part pour gagner sa vie. Et aussi pour aider son mari Noorani à améliorer le confort de vie de sa famille.  « Bien que mon époux travaille dans un entrepôt pour subvenir à nos besoins, je me suis lancée dans l’entreprenariat pour renflouer nos économies. Cet argent pourra nous aider à marier nos enfants ou faire d’autres projets d’avenir », renchérit-elle.

Les fleurs varient en taille et peut contenir 20 a 40 coquillages.
Les fleurs varient en taille et peut contenir 20 a 40 coquillages.

En effet, après la Forme V au Muslim College, Shinaz n’a pas voulu poursuivre ses études. Après le décès de son père, elle a travaillé dans une usine pour assister financièrement sa mère à élever son petit frère et sa petite sœur. À 24 ans, Shinaz se marie avec Noorani Thoophany et ne travaille plus pendant 23 ans. Après avoir grandi ses enfants, elle décide d’user de ses mains et de ses talents d’Art & Design appris à l’école pour réaliser des objets décoratifs avec des coquillages.  

De la mer à la maison

Après le ramassage des kilos de coquillages en bord de mer avant le lever du soleil, Shinaz Thoophany rentre à la maison. Sur place, elle met ses trouvailles à bouillir dans une casserole d’eau sur un feu vif. Histoire de les défaire de cette odeur iodée de la mer. Puis dans un bac, elle les étale pièce par pièce avant de les faire sécher au soleil. Deux jours plustard, Shinaz Thoophany trie et choisit les plus belles pour commencer ses créations artisanales. Au début, elle indique qu’elle a utilisé toute sorte de colles pour la réalisation des fleurs en coquillages, voire les pièces maîtresses de ses créations. « J’avoue qu’il m’a fallu plusieurs tentatives pour arriver à faire des fleurs.  D’ailleurs, j’en ai beaucoup raté avant de maîtriser l’art de les faire. Ensuite, j’ai découvert le glue gun qui a été mon sauveur. C’est ce qui m’a permis d’avancer plus vite dans la création de mes œuvres », dit-elle dans un grand éclat de rires.

Au fil du temps, sa création se multiplie. Shinaz Thoophany va jusqu’à les mettre en vente en ligne. À partir de là, elle commence à tisser une clientèle et ses commandes affluent. Répondant à la demande, très vite cette mère de famille se retrouve à gagner sa vie par le biais de ce métier artisanal. Depuis, elle innove de jour en jour sa palette de produits faits mains, ce qui fait son succès en tant que femme entrepreneure. Pots ou vases de toutes tailles avec de magnifiques fleurs faites avec environ une vingtaine ou une quarantaine de coquillages, aussi écriteaux, lampes, aquariums et autres objets décoratifs signés Shinaz Thoophany sont en vente en ligne entre Rs 100 et Rs 400. La quinquagénaire fait aussi des miroirs et autres objets sertis de coquillages sur commande.

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