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À Plaine-Magnien : les ‘gato delwil’ sont devenus une affaire de famille

gato delwil Jeewanti sortant le chanapuri de la karay et Socil conseille de manger le ‘chanapuri’ avec le chutney.

Chez les sœurs Ramjapan, les fritures sont une affaire de famille. Cela fait quarante ans qu’elles confectionnent des gâteaux. Leurs produits connaissent un succès fou auprès des habitants de Plaine-Magnien.

Il est 14 heures. Des personnes en file indienne dans un brouhaha pas possible attendent impatiemment leur tour. Gato brinzel, gato pom deter, dipin frir, gato pima frir, gato pima et chanapuri sont les produits phares de R.S Rosemary Snack. Un parfum de friture y chatouille les narines et donne envie. Des passants curieux jettent un coup d’œil dans la vitrine avant de continuer leur chemin, d’autres sont tentés… Fidèles au poste, on retrouve les sœurs Ramjapan  : Jeewanti, 70 ans et Socil, 66 ans.

Cela fait déjà plus de 40 ans qu’elles vendent des fritures pour gagner leur vie. Derrière cet emplacement en béton se tenait autrefois un abri en tôle où le père de Jeewanti et Socil vendait des gato banann et gato pima. Après son décès, elles ont pris la relève.

D’une fRATRIE de huit enfants, dont deux sont décédés, ces spécialistes des gato delwil ont connu une enfance difficile. « Nou ti manz dipin pima. Nou finn travay byen dir pou sorti dan la miser  », confie Socil.

Avant, elles vendaient du thé, des boissons gazeuses, des nouilles et même du halim, en sus de vendre des fritures. Mais il n’y a que les fritures qui subsistent aujourd’hui. L’art de la friture, elles l’ont appris de leur père. Mais elles avouent qu’elles ont découvert d’elles-mêmes comment faire les autres gâteaux.

Après le CPE, Jeewanti quitte l’école pour mettre la main à la pâte. Socil la rejoint quand elle avait 14 ans. De là, a commencé leur long parcours dans ce domaine. « Nou pena konpetisyon », assure fièrement Socil. Les deux sœurs, avec l’aide de leur défunt frère, avaient aménagé l’emplacement où elles travaillaient. « Nu gayn nou la vie ar samem », confie Jeewanti. L’ingrédient secret qui rend leurs gâteaux succulents c’est beaucoup d’amour.

Ces dames ne prennent jamais un jour de congé, sauf dans les cas exceptionnels. De 13 h 30 à 17  h  30, elles sont à leur poste. C’est un travail qui se fait sur place, afin que les clients aient la possibilité d’avoir des gâteaux sortis tout droit de la karay et qui donnent l’eau à la bouche.

Pour les deux soeurs, les fritures n’ont plus de secret et elles font aussi des gâteaux en fonction de la demande des clients. Elles sont de celles qui ne courent pas après l’argent. Un simple merci et surtout la satisfaction qui se lit sur le visage du client après après la première bouchée de gato pima leur procurent du bonheur.

 

 

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