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Placements de Rs 110 M dans le groupe BAI : la MRA réclame Rs 46 M à Bhardoiaj Maunthrooa

MRA Bhardoiaj Maunthrooa estime pouvoir verser Rs 20 millions à Rs 25 millions à la MRA.

Bhardoiaj Maunthrooa, le frère aîné de Prakash Maunthrooa, fait l’objet d’une enquête de la Mauritius Revenue Authority et de la Financial Intelligence Unit, concernant ses placements de Rs 110 millions au sein de la British American Insurance et de la Bramer Asset Management Ltd.

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« Nous aurons beaucoup à payer. La Mauritius Revenue Authority nous réclame environ Rs 46 millions, mais nous pensons pouvoir lui verser Rs 20 millions à Rs 25 millions » , a déclaré Bhardoiaj Maunthrooa, frère aîné de Prakash Maunthrooa, Senior Adviser du Premier ministre.

Le fisc et la Financial Intelligence Unit (FIU) s’intéressent de près aux Rs 110 millions qu’il a placées au sein du plan Super Cash Back Gold (SCBG) de l’ex-British American Investment (BAI) et de la Bramer Asset Management Ltd. Comme révélé dans l’édition du Défi Plus du 21 mai, cet entrepreneur de 65 ans avait investi plus de Rs 90 millions dans le SCBG, ce qui lui a apporté des bonus de près de Rs 20 millions de mai 2011 à décembre 2014. Il a également injecté Rs 20 millions au sein de Bramer Property Fund en 2005.

Le gouvernement de l’Alliance Lepep ayant démantelé le groupe BAI, Bhardoiaj Maunthrooa a été appelé à expliquer en détail aux autorités financières l’origine de ses revenus colossaux. La MRA veut lui prélever Rs 46 millions en guise de pénalités, estimant que cet habitant de Curepipe s’est rendu coupable d’évasion fiscale durant toutes ces années.

« La MRA a pris contact avec moi depuis un bon bout de temps. Elle m’a demandé de justifier mes revenus, ce que j’ai déjà fait. Je n’ai certes pas été à l’école, mais j’ai commencé à travailler comme marchand dès 1973. Et puis, une partie de cet argent appartient à mes cinq frères et sœurs dont je gère les biens », a-t-il expliqué au Défi Quotidien.

Bhardoiaj Maunthrooa souligne que son père lui avait confié la gestion des biens familiaux, notamment un campement à côté de l’hôtel Coco Beach, à Belle-Mare. « Nous l’avons revendu, de même qu’une maison à Curepipe. Avec des intérêts bancaires à 12 %, l’argent s’est accumulé », dit-il. Depuis le démantèlement du groupe BAI, son argent est bloqué et ses enfants ne peuvent pas se rendre à l’étranger pour des études.

« Tout a été gelé. Nous ne pouvons pas non plus revendre des terrains ou d’autres biens immobiliers. Un prêt bancaire n’est plus envisageable. Je ne peux également pas toucher ma pension de vieillesse », fait ressortir l’entrepreneur spécialisé dans la fabrication d’uniformes. « Nous passons par des moments difficiles. Deux de mes enfants voulaient étudier en Angleterre et en France. Ils sont bloqués à Maurice », indique-t-il.

Nos recherches sur les biens de Bhardoiaj Maunthrooa au Registrar General’s Office indiquent que le campement familial construit sur des Pas géométriques d’un arpent et 25 perches a été acheté à un Danois à Rs 2,8 millions. Il a été revendu à un directeur du Saint-Géran pour Rs 5,5 millions en 1996.

Témoin vedette

Quant à la maison située sur un terrain de 29 perches à la rue sir Virgil Naz, à Curepipe, elle avait été cédée à un Mauricien vivant à l’étranger pour Rs 4,6 millions. Au début des années 90, Bhardoiaj Maunthrooa avait procédé à l’acquisition de deux maisons à Curepipe pour un total de Rs 3 millions. En 1992, il a acheté un terrain de 15 perches dans un quartier cossu de la ville lumière pour Rs 2 millions.

Bhardoiaj Maunthrooa a été un témoin vedette dans une grosse affaire de corruption. Il avait dénoncé Rajcoomar Ram, chef pompier, ainsi que le Principal Purchasing and Supply Officer des Fire Services Satyanand Bhoyroo, pour lui avoir réclamé des pots-de-vin de Rs 100 000 au départ et 20 % de la valeur du contrat à l’issue d’un appel d’offres.

« Li ti pe mett lame anba lagorz », se souvient le multimillionnaire en évoquant le cas du haut fonctionnaire qui doit désormais répondre d’un procès sous cinq chefs d’inculpation pour « bribery by public official » sous la Prevention of Corruption Act.

 

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