Depuis un an, cette mère de famille se bat contre vents et marées pour récupérer la garde de sa fille de 14 ans. Elle affirme que la CDU lui a imposé une série de conditions auxquelles elle se dit prête à se conformer pleinement.
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Elle n’a revu sa fille de 14 ans qu’une seule fois depuis le 3 mars 2022, jour où la Child Development Unit (CDU) la lui a prise. C’était le 12 octobre dernier. Une situation que Prisca (prénom d’emprunt), une habitante de Rose-Hill âgée de 33 ans, décrit comme « extrêmement injuste et douloureuse » pour elle. Cela fait plus d’un an déjà qu’elle se bat pour récupérer la garde de l’enfant, l’aînée d’une fratrie de cinq, qui a été placée au shelter Oasis.
Les cinq enfants de Prisca sont issus de deux unions différentes. Elle a deux filles avec son premier compagnon. Elles ont 14 ans et 11 ans. Après la séparation du couple, elles vivaient toutes avec la mère de Prisca à Sainte-Croix jusqu’à ce qu’elle rencontre un autre homme avec qui elle a refait sa vie. Le couple s’est installé à Rose-Hill. De cette relation, Prisca a donné naissance à trois enfants aujourd’hui âgés de 7 ans, 5 ans et 2 ans.
On m’a dit que je ne pouvais pas vivre avec mon compagnon pour que ma fille me soit rendue. J’ai accepté de me plier à cette condition»
Cependant, la vie de cette famille a basculé le 28 février 2022. Prisca et ses enfants se trouvaient chez sa mère à Sainte-Croix. À un certain moment, elle dit être sortie de la maison. Alors qu’elle était sur le chemin du retour, elle raconte que sa fille aînée l’a appelée pour lui confier que son oncle âgé de 16 ans, qui n’est autre que le petit frère de Prisca, serait entré dans sa chambre et l’aurait agressée. « Lorsque je suis rentrée, mon concubin m’en a également parlé », poursuit-elle.
Or, la situation a dégénéré lorsque Prisca a évoqué le sujet avec sa mère. « Ma mère et les autres proches présents se sont rués sur mon compagnon, affirmant que c’était lui qui avait agressé ma fille. »
Par la suite, explique Prisca, sa mère et d’autres proches ont conduit la jeune fille au poste de police d’Abercrombie afin de déposer une plainte. Cependant, sur place, on leur a conseillé de se rendre plutôt au poste de police de Stanley pour déposer la plainte et de contacter également la Brigade des mineurs.
Depuis qu’elle est au ‘shelter’, ma fille s’est fait tatouer et a même des piercings. Elle m’a confié qu’elle souhaite rentrer, sinon elle envisage de s’enfuir»
« Mon compagnon a été placé en détention pendant quatre jours. Pour rien ! Ma fille maintient que c’est son oncle qui lui a fait ça. Elle a dit qu’il l’a agressée à plusieurs reprises et que mon compagnon n’a jamais eu de geste déplacé envers elle », relate Prisca. Finalement, l’oncle en question a été arrêté et libéré sous caution pour une affaire de « causing child to be sexually abused ».
Entre-temps, le 2 mars 2022, la fille aînée de Prisca a été prise en charge par la CDU et placée au shelter Oasis. Selon Prisca, la CDU lui aurait imposé des conditions de vie qui la dérangent profondément. L’une de ces conditions concerne sa vie amoureuse, puisqu’il lui aurait été demandé de ne pas vivre avec le père de ses trois derniers enfants. « On m’a dit que je ne pouvais pas vivre avec mon compagnon pour que ma fille me soit rendue. J’ai accepté de me plier à cette condition. Je me suis installée dans un petit logement », indique la trentenaire.
Cette séparation prolongée avec sa fille a un impact émotionnel considérable sur Prisca. Elle est profondément attristée par l’absence de sa fille. Depuis que la jeune fille a été placée au shelter Oasis, Prisca n’a pu lui rendre visite qu’une seule fois, le 12 octobre 2022. De plus, elle n’est autorisée à recevoir des appels de sa fille que deux fois par mois, les 2 et 18 de chaque mois.
La mère de famille exprime son désarroi face à cette situation. Elle estime que les conditions imposées sont injustes et vont à l’encontre de son droit fondamental d’être une mère présente dans la vie de sa fille. Certes, elle se dit prête à respecter toutes les exigences nécessaires pour récupérer la garde de sa fille, mais elle demande également à être traitée avec dignité et respect en tant que mère. Elle est convaincue que le bien-être de sa fille serait mieux préservé en maintenant un lien affectif fort avec elle.
Elle n’est autorisée à recevoir des appels de sa fille que deux fois par mois, les 2 et 18 de chaque mois»
« Depuis qu’elle est au ‘shelter’, ma fille s’est fait tatouer et a même des piercings. Et la CDU prétend pouvoir protéger nos enfants ! Ma fille m’a confié qu’elle souhaite rentrer, sinon elle envisage de s’enfuir. »
La mère se dit prête à coopérer pleinement avec les autorités compétentes, mais implore également une réévaluation de sa situation et la possibilité de revoir sa fille dans les plus brefs délais. Elle affirme que rien n’est plus important pour elle que le bonheur et l’épanouissement de sa fille. Elle est prête à s’engager à respecter toutes les conditions et à fournir un environnement sûr et aimant pour sa fille, afin qu’elle puisse grandir dans un foyer familial stable.
Prisca espère que sa plainte sera entendue et prise en considération par les autorités compétentes. Elle attend avec impatience le jour où elle pourra à nouveau prendre sa fille dans ses bras et lui offrir tout l’amour et le soutien dont elle a besoin pour s’épanouir.
Du côté du ministère du Bien-être de la famille, on nous informe que des procédures sont déjà en cours pour que la fille de Prisca soit remise à son père biologique prochainement.
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