Piton/Rivière-du-Rempart : l’absence des élus décriée par leurs mandants

Sharven habite Roches-Noires, dans la circonscription no 7 (Piton /Rivière-du-Rempart).

Il allègue que c’est Prakash Maunthrooa, conseiller du Premier ministre, qui recevait les mandants au Citizen Advice Bureau (CAB) de la région. Il affirme avoir logé une plainte depuis mai 2017 et que ses doléances n’ont pas été considérées.

« Aucun des trois élus de la circonscription ne vient voir ses mandants », déplorait Sharven à l’antenne d’Xplik ou K.

Sa première plainte concernait l’état de l’aire de stationnement des taximen de Piton. « Quand il y a de fortes averses, l’eau stagne plusieurs jours, empêchant les clients d’accéder aux véhicules. De plus, il y a un gros problème de places. Tous les taxis ne peuvent se garer et certains sont obligés de se mettre sur les trottoirs », témoigne-t-il.

Le deuxième problème évoqué par Sharven concerne sa demande de patente pour  travailler à l’hôtel Radisson Blu, demande logée en 2014. «Plusieurs chauffeurs de taxi avaient soumis une demande. En même temps, un autre groupe de taximen avait demandé à travailler pour l’hôtel de Poste-la-Fayette. Ceux-ci ont déjà reçu une réponse, contrairement à nous, qui avons postulé pour l’hôtel Radisson Blu. Je me suis rendu au bureau du Citizen’s Advice Bureau à plusieurs reprises, mais je n’ai jamais eu de réponses par rapport a mes deux doléances », déplore-t-il.

La rédaction a pris contact avec les officiers du CAB de la circonscription no 7. Il nous a été répondu que le conseiller Prakash Maunthrooa ne reçoit jamais des habitants de la région à la place des trois députés. Prakash Maunthrooa a aussi été sollicité pour un commentaire, mais il est resté injoignable.

Sollicité, Ravi Rutnah, élu de la circonscription, nous explique qu’il connaît Sharven et qu’il est au courant de son cas. Concernant le bureau du CAB de la circonscription no 7, il ajoute : « Je pense qu’il y a une petite confusion. Je reçois tous les mercredis au bureau du CAB. Effectivement, j’ai demandé à mon commis de circonscription de ne recevoir que 50 personnes par jour. Je préfère tenter de trouver une solution sur le champ pour la plupart des cas que nous enregistrons », argue-t-il. Le député souligne que « les officiers présents au CAB travaillent de manière efficace et sont à la disposition des habitants tous les jours durant les heures de bureau pour entendre leurs doléances. »

De plus, le député ajoute que : « J’ai rencontré Sharven pour lui expliquer que, concernant sa demande pour une patente de taxi, c’est la National Transport Authority qui en est la responsable. Elle seule décide d’octroyer ou non un permis, en relation aux critères exigés. Je ne peux pas l’aider sur ce plan, car ce serait commettre une délit, punissable sous l’Independent Commission against Corruption (Icac) Act. Je lui ai conseillé de se rendre lui-même à cette instance s’il détient des preuves quant à ses allégations de favoritisme qui ont été faites, selon lui, au préjudice des chauffeurs de taxi pour un hôtel », indique Ravi Rutnah.

Concernant les problèmes de stationnement et d’environnement que connaissent les taximen, l’élu ajoute : « Je verrais avec le prédisent du conseil de district concernant le problème d’asphaltage et d’accumulation d’eau. Une solution devrait être trouvée dans les meilleurs délais. Je veux ajouter que nous travaillons sur un projet. Les procédures de la Compulsory Land Acquisition ont été entamées, afin de récupérer un lopin de terre situé à côté de l’aire de stationnement des taxis, afin de résoudre ce problème de parking insuffisant. »

Ministres très occupés

Ravi Rutnah tente de donner une explication sur l’absence de ses collègues : « Je ne peux répondre à la place des autres députés de la circonscription, car ils ne sont pas uniquement députés, mais aussi ministres. Ils ont des tâches beaucoup plus importantes que moi. En ce qui me concerne, je donne le maximum de moi-même. J’ai un devoir vis-à-vis des villages de ma circonscription. »