Piratage: 100 millions de clés de voitures électroniques vulnérables

Les clés électroniques de 100 millions de voitures dans le monde peuvent être facilement piratées. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par des chercheurs en Allemagne et au Royaume-Uni et révélée par la presse internationale. Ils se sont aperçus, au cours de leurs recherches, que plusieurs constructeurs ne proposent qu’un faible nombre de combinaisons dans les codes attribués à chaque système d’ouverture.

Dans un article en date du 11 août, le site Web français 20 Minutes explique qu’il serait possible pour des pirates informatiques de contourner le système de sécurité des clés électroniques en utilisant des anciennes clés.

Les constructeurs européens sont particulièrement touchés. Parmi les marques concernées et disponibles à Maurice : Volkswagen, Audi, Seat, Skoda, Peugeot, Renault, Fiat, Nissan, Opel et Ford. Interrogé par les médias allemands, le groupe Volkswagen qui détient la marque du même nom ainsi qu’Audi, Seat et Skoda, reconnaît que « les systèmes de sécurité des véhicules qui ont jusqu’à 15 ans ne présentent pas le même niveau de sécurité que ceux des véhicules actuels ».

Lecteur d’empreinte digitale

à Maurice, Allied Motors, qui commercialise les marques Volkswagen, Audi et Seat, souhaite rassurer la population. « Il semblerait que les modèles concernés et importés à Maurice ne représentent pas grand-chose en termes de proportion. Chez Allied Motors, nous n’avons pas reçu de correspondance officielle de la maison mère. Ce qui laisse penser qu’aucune voiture à Maurice n’est concernée », commente une source chez le concessionnaire.

De son côté, Vivian Serret, le président de la Mauritius Vehicles Dealers Association, estime qu’il s’agit d’une ancienne affaire qui refait surface dans la presse internationale. Il explique que chaque fabricant a développé sa propre technologie de sécurité pour les clés électroniques. D’ailleurs, souligne-t-il, « l’Union européenne (UE) a obligé les constructeurs en Europe à dévoiler leurs systèmes de clés électroniques pour ouvrir les marchés à d’autres fabricants de clés et à des garages indépendants ».

Vivian Serret cite le cas de BMW, au Royaume-Uni, qui a gagné un procès pour ne plus avoir à dévoiler ses systèmes à la suite de cas de piratage de ses clés électroniques. « Dans les marchés en dehors de l’UE, les technologies des clés électroniques ne sont pas dévoilées. Je concède que certains systèmes sont moins sécurisés que d’autres. Et qu’il est possible pour des pirates informatiques expérimentés de copier des données des clés électroniques. Mais il y a davantage de sécurité aujourd’hui. La BMW Série 7, par exemple, dispose d’un lecteur d’empreinte digitale », affirme-t-il.