Pieter Hugo: photograph with a cause

Pieter Hugo, photographe sud-africain, était à Maurice le temps d’une conférence, d’un atelier de travail et d’une exposition. Un riche partage au profit de photographes mauriciens, surtout lors de l’atelier de travail qui s’est tenu début décembre. « J’ai trouvé ce workshop passionnant. Pieter m’a poussé à sortir de ma zone de confort. Il nous donnait des exercices à faire, nous imposait ses propres règles. C’était déstabilisant et agréable à la fois. Pieter a ensuite fait une sélection parmi toutes les photos qui lui ont été remises durant l’atelier de travail. Elles seront utilisées pour un best of dans le cadre de son exposition à l’Institute of Contemporary Art Indian Ocean qui se tient jusqu’en mars. Nous allons avoir une place dans son expo. C’est tout simplement exceptionnel », explique la photographe Gada.

Exploration intime

Le style de Pieter Hugo a étonné plus d’un à Maurice. C’est le cas de la photographe de mode Khatleen Minerve, qui dit avoir beaucoup appris de son confrère sud-africain.

[row custom_class=""][/row] [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7997","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-13675","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"480","alt":"Pieter Hugo"}}]]« Les images de Pieter Hugo sont percutantes et très frontales. Il assume ce qu’il fait. L’atelier de travail nous a permis de voir les choses sous un angle nouveau. Il nous pousse à être plus attentifs aux détails, mais surtout à voir les choses qui sont autour de nous avec un œil nouveau », indique-t-elle. Avant la tenue de l’atelier de travail, le public avait pu rencontrer le photographe lors d’une conférence intitulée « Portraits et possibilités ». Elle a eu lieu le mercredi 2 décembre 2015 à l’Institut français de Maurice. Cette rencontre avait permis de mieux connaître l’artiste et son style car les portraits qu’il propose sont des « retranscriptions d’une partie de la réalité ». En effet, le photographe s’est fixé pour objectif de faire une exploration intime de l’Afrique du Sud et il adore insérer ses modèles dans leur contexte naturel.   [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7998","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-13676","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"Pieter Hugo"}}]]  

Activiste

  Il aime aussi exposer les contrastes et les inégalités. Le photographe se qualifie d’ailleurs d’activiste et assume le fait d’être un artiste « engagé ». « Depuis tout petit, je voulais faire de la photographie, mais de manière différente. Les médias nous montrent que ce qu’ils veulent. Alors je suis allé trouver ce qui est caché, c’est-à-dire les malades, les aveugles, les victimes de génocide, entre autres », raconte Pieter Hugo. Ses œuvres font le tour du monde. L’artiste, qui vit à Cape Town, a exposé plusieurs fois dans les plus grands musées et galeries du monde : Tate Modern, Folkwang Museum, Fundacao Colouste Gulbeinkian, Sao Paulo Bienal... Il a aussi reçu plusieurs prix. Parmi, le Prix Découverte au Festival des Rencontres d’Arles, le Prix Paul Huf KLM (2008), le Prix Seydou Keita aux Rencontres de Bamako Afrique Biennale de la Photographie (2011). Il a même été sélectionné pour le Deutsche « Borse Photography Prize » de 2012. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7999","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-13677","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"Pieter Hugo"}}]]