Pierre-Guy Noël, de la Mauritius Commercial Bank Group Limited, soutient que le secteur financier se porte bien malgré un retard sur l’exécution de certains projets. Entretien.
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Quel regard portez-vous sur la croissance pour le secteur financier ?
À mon avis, ce secteur se porte bien. C’est ce qui nous permet d’avoir la croissance. Elle est un peu faible par rapport à ce que nous avions anticipé, mais elle est là. C’est le retard dans l’exécution des projets qui en est la cause.
Comment l’île Maurice peut-elle devenir une économie à haut revenu, créer de l’emploi et améliorer la qualité de la vie ?
Il faut en produire davantage localement avec plus de valeur ajoutée et d’efficience.
Selon l’étude du MCB Focus, la baisse dans l’exportation est source d’inquiétude. Quelles sont les raisons évoquées ?
J’estime qu’il y a moins de production locale et le prix est plus faible.
Et comment s’annonce 2019 ?
Pour 2019, l’expansion économique du pays devrait progresser par rapport au résultat de cette année, bien que les risques à la baisse pour les perspectives de croissance aient augmenté (Statistics Mauritius a annoncé une croissance de 3,8% pour 2018). Dans notre scénario de base, la croissance du PIB réel devrait augmenter de 30 points de base pour atteindre 3,9 % en prix de base et 4,0 % en prix de marché. Globalement, selon notre rapport, le ratio de formation brute de capital fixe devrait s’améliorer considérablement pour arriver à 19,0 % du PIB en 2019. Le déficit de la balance commerciale est sur le point de se dégrader pour atteindre environ Rs 113 milliards cette année. En ce qui concerne 2019, l’indicateur devrait atteindre environ Rs 121 milliards, représentant environ 23 % du PIB. Cela, en raison de la faible évolution des exportations reflétant la concurrence et les difficultés persistantes rencontrées par certains de nos principaux marchés tels que le Royaume-Uni et l’Afrique du Sud. Ajouté à cela, un accroissement significatif de la facture d’importations lié à la réalisation des projets d’infrastructures et aux prix des denrées alimentaires. Le déficit de la balance courante devrait avoisiner 6 % du PIB en 2018 et 2019, après la prise en compte d'un excédent des comptes de services et de revenus primaires. Au total, la balance de paiement devrait vraisemblablement rester dans un territoire confortablement positif cette année. Cela, bien qu’un léger rétrécissement de l'excédent soit envisagé pour l'année prochaine.
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