Photos de l’ADSU fuitées : une enquête de la police pourrait être initiée

Au niveau de l’Adsu on demande à l’homme d’affaires Jean-Hubert Celerine, alias ‘Franklin’, de prouver que des officiers ont bel et bien  fuité des documents.

Comment des extraits de l’Occurrence book de la brigade anti-drogue (Adsu) ainsi que des photos prises à l’intérieur de la maison de Jean-Hubert Celerine ont-ils pu figurer dans un clip vidéo devenu viral sur la Toile ? De tels documents, classés « confidentiels », ne devraient-ils pas être dans un tiroir fermé à double tour dans les locaux des Casernes centrales ? Une enquête sera initiée à la suite de cette fuite de documents ? Mais Jean-Hubert Celerine est clair dans ses propos : « Je demande au commissaire de police d’enquêter sur cette fuite d’informations. Comment des photos et des documents ont-ils pu sortir des bureaux de la police (…) J’ai envie de savoir comment les photos de l’Adsu prises à l’intérieur de ma maison ont fuité ».

Le Deputy Commissioner of Police (DCP) Choolun Bhojoo a été sollicité pour une déclaration. Mais en vain. Nous nous sommes ainsi rabattus sur la cellule de presse de la police. « Nous demandons à Jean-Hubert Celerine de consigner sa déclaration à la police. Nous verrons si une enquête doit être initiée à la lumière de la déclaration », fait-on comprendre. 

Selon des renseignements, les allégations de l’homme d’affaires sont diversement commentées depuis lundi matin au niveau de l’état-major de l’Adsu. Des officiers sollicités ne mâchent pas leurs mots et demandent à Jean-Hubert Celerine de produire des preuves. « Less li dir. Li p rode enn defans. Li gayn drwa. Dir li amen so bane prev dir ena fwit dokiman dan lAdsu », fait-on comprendre.

Quid des allégations de l’homme d’affaires à l’effet que Bruneau Laurette aurait bien des « connexions » au sein de l’Adsu ? « Nous sommes un État de droit et Jean-Hubert Celerine a le droit de dire ce qui l’enchante. Mais qu’il soutienne ses allégations avec des preuves et des faits vérifiables », soulignent des éléments de l’Adsu. 

L’ancien DCP Dev Jokhoo est, quant à lui d’avis, qu’il n’y a aucune nécessité d’enquêter sur les fuites de documents. « Au cas contraire, cette histoire ne connaîtra jamais de fin », fait ressortir l’ancien haut gradé. Une enquête, poursuit-il, est initiée lorsqu’il y a quelque chose à démontrer ou à prouver. « Mo pa trouv sa enn bel problem ki dokiman inn sorti depi biro lAdsu », termine-t-il.