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Pharmacie : maillon important de la santé

grand journal Les invités de Sunil Gopal (à Gauche) sont unanimes à reconnaître le rôle prépondérant des pharmacies.

Les pharmacies ne sont plus qu’un lieu de vente de médicaments. Les professionnels de ce secteur accompagnent, entre autres, les clients à travers des conseils pour une meilleure prise en charge de leur santé. Sunil Gopal a fait le point avec ses invités dans l’émission Xplik ou K santé sur Radio Plus, mardi dernier.

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Les pharmaciens offrent un service, souvent gratuitement, afin d’aider les clients dans la prise en charge de leur santé, affirme Nazneen Jackaria, présidente de la Pharmaceutical Association of Mauritius (PAM). La pharmacie, souligne-t-elle, n’est plus un lieu où on vient seulement pour acheter des médicaments. C’est souvent accompagné de conseils gratuits du pharmacien que le client est dirigé dans ses choix. Cela, précise-t-elle, afin de veiller qu’il n’y ait pas d’interactions avec d’autres médicaments et ainsi éviter les effets néfastes.

Krishna Bucktowar, de l’unité de pharmacovigilance, assure de son côté que les médicaments mis sur le marché sont sûrs. Cela, grâce aux contrôles exercés avant et après leur mise sur le marché. Selon lui, certaines compagnies assurent elles-mêmes la surveillance des médicaments écoulés et les retirent du marché dès qu’un problème est détecté. Il affirme que tous les médicaments mis en vente passent par un comité composé de médecins et pharmaciens des secteurs public et privé.

Il a pour rôle d’examiner l’application pour l’importation de médicaments des grossistes. Ce n’est qu’après leur approbation que ces derniers ont l’autorisation d’importer les médicaments. Tout produit qui n’est pas conforme ou qui fait l’objet d’un décret est enlevé du marché dans un délai de 24 heures, assure Krishna Bucktowar. « Il y a un grand mécanisme de contrôle et rien n’est fait au petit bonheur. Il y a diverses instances de contrôle. Ce n’est pas un one-man-show du gouvernement ; le secteur privé est également impliqué », assure-t-il.

Maurice, membre accrédité de la pharmacovigilance

Par ailleurs, il explique qu’à travers la pharmacovigilance – science pour détecter, évaluer et aussi prévenir des effets secondaires des médicaments – un contrôle est exercé sur les produits en circulation. Il ajoute que cela a pris une ampleur dans le monde parce que, chaque année, de nouvelles molécules sont mises sur le marché et il faut les surveiller. Il précise que Maurice est un membre accrédité de la pharmacovigilance auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 2013.

Ajouté à cela, le Pharmacy Board veille à la bonne pratique dans le secteur afin que les règlements de la Pharmacy Act et de la Dangerous Drug Act soient respectés. Des visites surprises sont menées régulièrement dans les pharmacies ou suite à des complaintes des membres du public. Une inspection est alors effectuée pour vérifier les informations et des sanctions prises à l’encontre du pharmacien.

« Le pharmacien assure la vérification des ordonnances et parfois il appelle le médecin si le dosage n’est pas correct», précise-t-il.

Nazneen Jackaria déplore cependant la grande compétition qui règne dans le secteur avec l’ouverture de plusieurs pharmacies dans la même région. « Nous avons plus de 300 pharmacies pour une population de 1,2 million habitants. C’est énorme », lance la présidente de la PAM. à ce propos Krishna Buctowar annonce que le ministère de la Santé travaille sur de nouveaux règlements afin de veiller à ce qu’il n’y ait pas de pharmacies les unes à côté des autres. Depuis août de cette année, aucun nouveau permis d’opération n’a été octroyé, affirme-t-il.

Instances régulatrices

Le Pharmacy Board est le cadre régulateur des pharmacies du ministère de la Santé. Cette instance s’assure que toutes les lois de la Pharmacy Act et de la Dangerous Drug Act sont respectées, que ce soit par les pharmacies du gouvernement aussi bien que celles du privé. Le Board est constitué de plusieurs sous-comités qui prennent des décisions qui sont ratifiées par le Board, comme la mise sur le marché de nouveaux produits dans le secteur, l’enregistrement des nouveaux pharmaciens etc. Avec la mise en place du Pharmacy Council, une partie du travail sera effectuée par ce nouveau régulateur. Le Council devrait s’occuper de la formation des pharmaciens et le pré-enregistrement des nouveaux, entre autres. Le Pharmacy Board va rester un cadre régulateur pour octroyer le permis des pharmacies et le côté commercial et la déontologie comme la vente des médicaments.

Rehausser le niveau

Les pharmaciens ont une association. Il s’agit de la Pharmaceutical Association of Mauritius (PAM). L’association regroupe les pharmaciens des 300 pharmacies que compte le pays. Selon la présidente de l’Association Nazneen Jackaria, les pharmaciens ne sont pas uniquement derrière le comptoir d’une pharmacie mais sont présents également dans les hôpitaux, impliqués dans la vente en gros et au détail des médicaments. Ils sont aussi présents dans le secteur de l’offshore et agissent comme représentant médical. La PAM vise aussi à rehausser le niveau de la profession à travers la formation continue à l’intention des pharmaciens (Continuous Medical Education) mais aussi à travers des forums pour des partages d’idées et de connaissances.

Mauvaise image

Les dispensers ont un rôle important à jouer au sein des pharmacies en assistant les pharmaciens dans leur travail, explique Ramphul Goreeba, qui compte 45 ans de service dans ce domaine. Il dit noter lui une dégradation de la profession avec des pharmaciens qui s’habillent mal. « C’était un monde respectable, mais le niveau a baissé. Il y a aussi un manque de respect du client envers les employés des pharmacies. » Un avis que partage aussi Krishna Bucktowar qui considère que les personnes qui travaillent dans une pharmacie doivent avoir une bonne tenue. Cela, d’autant plus qu’ils sont dans une position où ils doivent convaincre les clients à acheter des médicaments.

La pharmacovigilance de mise

Un médicament est mis sur le marché cinq ans après sa découverte car il y a plusieurs étapes à passer avant qu’il ne soit validé. Ainsi, plusieurs tests sont effectués. Toutefois, il arrive que les effets secondaires ne sont visibles qu’après sa mise sur le marché ; d’où la pharmacovigilance afin de veiller à tout problème.

 

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