Interview

Phalraj Servansingh: «Les entreprises doivent fabriquer des produits exportables»

Phalraj Servansingh, Managing Director de la Small & Medium Enterprises Development Authority, dévoile les projets et les stratégies de la SMEDA pour les petites et moyennes entreprises. Quelle est la vision de la SMEDA pour les PME ? L’une des priorités du gouvernement est de faire petites et moyennes entreprises (PME) l’épine dorsale de notre économie. Ainsi, le budget de la SMEDA a été augmenté de plus de 250 % par rapport à ce qu’il était sous l’ancien régime. Nous avons toute une série de tâches à accomplir. Les PME ont besoin d’un coup de main financier qui sera comblé par la création de la Maubank et les Rs 10 milliards sur cinq ans que le ministère des Finances y a injectés. [blockquote]Il faut aussi souligner que les PME ont besoin de mesures d’accompagnement. Le ‘monitoring’ et l’évaluation de chaque PME seront une de nos priorités.[/blockquote] Le One-Stop-Shop sera bientôt une réalité. Pouvez-vous nous en dire plus ? Le One-Stop-Shop sera un concept où le futur petit entrepreneur disposera de tous les services et renseignements dont il aura besoin, sous un seul toit. Le One-Stop-Shop comportera trois divisions spécifiques. La première division est le ‘first counselling’, lieu de prise de contact. Les Business Development Officers y conseilleront et guideront les clients. Ils examineront et évalueront leurs projets. Ensuite, les personnes seront dirigées vers la deuxième division du ‘licensing’. Cette division regroupera les divers services et autorités locales : les pompiers, la Waste Water Authority, la Central Water Authority, le Central Electricity Board, entre autres. La troisième division sera un département de suivi, de ‘monitoring’ qui sera effectué par des Business Development Specialists qui étudieront les projets dans le détail, aideront et feront le suivi des entrepreneurs. Le Premier ministre dans son discours Vision 2030, a exprimé son objectif de créer 9 000 emplois à travers les PME. Cela devient de fait notre objectif. Pour créer ces emplois, nous estimons que cela implique la création de 3 000 à 4 000 petites entreprises. Que fait la SMEDA pour aider les PME à faire face à la concurrence chinoise ? Nous voulons que les entreprises puissent fabriquer des produits qui soient d’un niveau exportable. La présentation des produits est très importante. Actuellement, la SMEDA travaille sur un Memorandum of understanding avec l’Indian Institute of Packaging pour qu’il puisse nous envoyer des formateurs pour préparer des personnes qui donneront des formations sur le ‘packaging’. Il faut rehausser la qualité des petits produits fabriqués à Maurice. Petit à petit, nous lancerons une campagne de ‘Be Mauritian buy Mauritian’. Nous pouvons éradiquer la compétition qui vient des marchés extérieurs. Avant tout, il faut  augmenter la qualité de nos petits produits. Je crois que, dans le futur, nous pourrons remplacer tous ces petits produits importés par des produits ‘made in, Mauritius’. C’est la clef du succès des micro-entreprises. Ces milliards de petits produits que nous importons, il faut y mettre un frein. C’est juste une question de rehausser la qualité. Nous devons viser les pays d’Afrique et envisager d’exporter nos produits vers ces pays. Il faut créer une chaine d’intermédiaires pour que les produits locaux puissent pénétrer les marchés extérieurs. La SMEDA a eu la responsabilité d’organiser les International Fairs en collaboration avec Entreprise Mauritius pour la recherche de marchés d’exportation. De janvier à ce jour, nous avons expédié 75 entrepreneurs dans toutes sortes de foires internationales pour élargir le carnet de contacts de nos entrepreneurs.
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