Kreepalloo Sunghoon ne décolère pas. « Les planteurs de légumes n’ont presque rien eu du Budget », fulmine-t-il. Il s’attendait à des mesures poussant vers la modernisation de la production vivrière à Maurice. Or, il n’en est rien, selon le secrétaire de la Small Planters Association.
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Son premier grief concerne les quelque 2 500 arpents de terres agricoles abandonnées. « On a proposé la mise en place d’une land bank afin que les planteurs puissent les cultiver et augmenter la production de légumes sur le marché mais malheureusement rien n’a été fait dans ce sens », s’indigne-t-il.
Parlant de ce projet, il explique que les propriétaires qui le désirent auraient pu louer leurs terres aux planteurs suivant un contrat bien établi. Ce qui aurait permis à ces derniers d’accroître leur production.
L’autre raison de la colère de Kreepalloo Sunghoon est l’absence de mesures sur l’irrigation des terres agricoles alors que les planteurs souffrent chaque année de la sécheresse. Il s’attendait à ce qu’on construise un réservoir dédié exclusivement aux planteurs.
Il regrette aussi qu’aucune mesure n’a été annoncée pour une modernisation de la méthode de production des légumes. Les planteurs de légumes voulaient que le gouvernement leur accorde un soutien financier afin qu’ils puissent se tourner vers les technologies modernes, notamment les serres et autres structures protégées. Ce qui aurait motivé davantage les jeunes à intégrer le domaine agricole.
Sécurité alimentaire à risque
Kreepalloo Sunghoon craint pour l’avenir de la production vivrière à Maurice, car les jeunes délaissent de plus en plus ce secteur alors que l’on assiste à un vieillissement des planteurs. « Si cette tendance continue, notre sécurité alimentaire court un grand danger car on fait face de plus en plus à une pénurie de main-d’œuvre », indique-t-il.
D’où sa demande auprès du Premier ministre et ministre des Finances pour que les planteurs puissent importer des travailleurs étrangers. « Mais une fois encore, notre appel a été ignoré », regrette-t-il.
Le secrétaire de la Small Planters Association s’insurge aussi contre le fait que le gouvernement n’a pas accédé à sa demande d’introduire un plan d’assurance pour compenser les planteurs pour les pertes subies lors des calamités naturelles. « Ce budget laisse un goût amer aux planteurs », assure-t-il.
Il ne comprend pas également comment le gouvernement n’a fait qu’une dotation budgétaire de Rs 35 millions pour le nouveau marché de vente à l’encan à Belle-Rive alors que, selon lui, ce projet coûtera beaucoup plus. «Ce n’est pas sérieux», dit-il.
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