Pétition des anciens parlementaires de Maurice : La Commonwealth Parliamentary Association réagit par correspondance  

La Commonwealth Parliamentary Association (CPA) réagit à la pétition envoyée par le regroupement des anciens parlementaires de Maurice. Pétition dénonçant l’expulsion d’Arvin Boolell et l’attitude du Speaker envers Rajesh Bhagwan entre autres. Dans une correspondance, le secrétaire général de la CPA, Patricia Scotland QC, affirme que la situation sera suivie de près et que le président de l’Association à Londres ainsi que celui en charge de la région africaine en seront informés. Ces faits ont été révélés à la presse par Bashir Khodabux lors d’un point de presse des anciens parlementaires de Maurice tenue au centre Marie Reine de la Paix à Port-Louis, ce samedi 21 août. 

« L’objectif de la pétition des anciens parlementaires de Maurice est, dans un premier temps, d’alerter les organismes internationaux sur ce qui se passe à Maurice. Voire l’expulsion d’Arvin Boolell et l’attitude du Speaker envers le député Rajesh Bhagwan. Nous nous attendions à ce que le Speaker présente ses excuses à Rajesh Bhagwan mais il parle de blague. Les instances internationales ont réagi et la CPA suivra l’évolution de près. Mais aussi le président de la CPA à Londres et celui qui est en charge de la région africaine en seront informés », a-t-il soutenu. Il a fait ressortir que la deuxième étape sera d’informer les Nations Unies. Toutefois, il attendra la position du gouvernement car le Premier ministre a le pouvoir de nommer un Speaker tout comme celui de le révoquer. 

« La population se demande pourquoi il a été rappelé de son poste d’ambassadeur d’Égypte par le PM d’alors. Lorsque que la raison officielle deviendra publique, Pravind Jugnauth n’aura pas d'autre choix que de remplacer le Speaker dont le comportement au parlement démontre son incompétence à son poste », conclut-il. 

De son côté, Armoogum Parsuramen a affirmé que 27 anciens parlementaires ont signé la pétition et huit autres ont donné leur accord verbal. « Nous ne pouvons pas rester tranquilles face à cette situation. Ce qui se passe est dangereux et si ça s’aggrave et que rien n’est fait, le pays basculera comme les autres dans la dictature. Telle est la préoccupation au sein de la population et dans le cercle religieux », dit-il. 

L’ex ministre MSM a ajouté que le regroupement des anciens parlementaires continuera à prendre des actions aussi longtemps qu’ils n’auront pas les résultats qu’ils souhaitent pour la réintégration d’Arvin Boolell et le départ du Speaker au parlement. 

« L’élaboration d’une stratégie pour restaurer la sérénité est essentielle et le PM peut sauver la situation car il a agi dans le cas de Soodhun », a-t-il conclu.