Pétards : les incontournables du Nouvel An

Faire éclater des pétards et des feux d’artifice en cette période festive est une tradition solidement ancrée chez les Mauriciens. Les familles se préparent à accueillir 2018 avec faste en investissant plusieurs centaines, voire des milliers de roupies, pour l’achat des pétards et des feux d’artifice. Ils ont l’embarras du choix chez les commerçants.

Sous un soleil de plomb, un grand nombre de Mauriciens se ruent vers Port-Louis pour effectuer leurs achats de fin d’année. L’enseigne Wing Tai Chong & Co. Ltd attire la foule. À l’abri de la chaleur inconfortable, une pièce y est entièrement dédiée aux pétards et aux feux d’artifice. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Si certains se limitent aux produits auxquels ils sont habitués, d’autres se renseignent sur les nouveautés.

D’après Alain Fok Chak, âgé de 62 ans et Marketing Manager chez Wing Tai Chong & Co. Ltd, les pétards se vendent tout au long de l’année. « Certains font éclater des pétards pour montrer leur joie et d’autres le font par vantardise. De ce fait, ce deuxième groupe réserve un gros montant pour en acheter. Les pétards et feux d’artifice sont des incontournables comme les repas. Il est impératif d’en avoir chez soi pour célébrer plusieurs évènements et surtout accueillir le Nouvel An », observe-t-il. Ainsi, pour répondre à chaque exigence, Wing Tai Chong & Co. Ltd met en avant plus de 200 variétés et la majorité provient de Chine.

Il indique que les pétards de la célèbre marque Golden Deer, le filoir rouge et les Super Red Celebration Firecrackers demeurent les incontournables. Les fontaines et volcans d’étincelles, les bouquets, les pop pop, les fusées, les chandelles multicolores ainsi que des feux d’artifice font aussi partie des produits les plus demandés. Le prix varie de Rs 20 à Rs 2 000. Certains produits conviennent aux enfants. « Le son et la lumière que dégagent certains types de pétards dépendent de la quantité de poudre qu’ils contiennent.

Les effets visuels peuvent durer entre une et quinze minutes. Certains feux d’artifice sont composés d’effets synchronisés et d’autres éclatent à la chaîne”, dit le Marketing Manager. En sus de cela, les gros cartons de feux d’artifice proposent plusieurs tirs entre 40 000 à 50 000 tirs voire même plus. « Les Mauriciens réservent un budget de Rs 2 000 à Rs 5 000 pour ces produits. Il y a également ceux qui sont prêts à investir plus de Rs 10 000. Auparavant, les Mauriciens devaient attendre le spectacle du 12 mars pour admirer le ciel éclairé aux couleurs et effets multiples des feux d’artifice. Aujourd’hui, ils sont accessibles à tous  », dit Alain Fok Chak.

Exprimer la joie

Lindsay Moothoo, 66 ans, analyse les rayons et les paniers de pétards. Cet habitant de La Tour Koenig explique qu’il vient chez Wing Tai Chong & Co. Ltd chaque année pour s’approvisionner en pétards pour le 31 décembre.

« J’achète des pétards d’une valeur de Rs 500 pour les distribuer à mes petits-enfants. Les pétards sont un signe de joie et accentuent l’ambiance festive du Nouvel An », dit-il.
Plus loin, une enseigne située à la rue Jummah Mosque, Port-Louis, commercialise également des pétards et feux d’artifice tout au long de l’année.

« Dans certaines religions, les pétards ont pour but de chasser les esprits maléfiques et la négativité. En parallèle, éclater des pétards attire des ondes positives et nous permet d’exprimer notre joie. Ils sont utilisés aussi bien lors de funérailles que pour les fêtes », explique la gérante. Elle fait ressortir que l’enseigne vend plus d’une centaine de variétés. Elle ajoute que le budget des acheteurs varie entre Rs 100 et Rs 10 000.

C’est également le cas chez Chong & Sons à Quatre-Bornes. Reekesh Dowlut déambule dans le magasin et examine chaque étagère. « Nous organisons des fêtes pour les enfants en cette fin d’année. Nous sommes à la recherche des feux d’artifice qui sortent de l’ordinaire pour offrir un spectacle mémorable. Ainsi, ils pourront apprécier pendant plusieurs minutes la pyrotechnie », dit ce jeune habitant de Candos. Il opte enfin pour une grosse boîte, Dracula, pour faire jaillir des étincelles dans le ciel.

De l’autre côté, Nisha sait déjà ce qu’elle va prendre. Elle ne fait que respecter les commandes de son fils. « Mon petit adore la pyrotechnie. Chaque année, nous achetons des filoirs, des pétards et des feux d’artifice pour voir une lueur de joie dans ses yeux. Nous avons déjà prévu un budget de quelques milliers de roupies à cet effet », confie cette Quatrebornaise.

Photos : Anoop Kumar Tataree