C’est un jour de vérité très attendu par les salariés ainsi que les employeurs. Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, annoncera le montant de la compensation salariale à payer à partir de janvier 2023. Si les syndicalistes plaident pour une hausse variant entre Rs 1 000 et Rs 3 190 sur les salaires, le patronat demande un juste équilibre. Quel sera le montant qui sera accordé aux salariés des secteurs public et privé pour compenser la perte du pouvoir d’achat ? La réponse sera connue ce mercredi 30 novembre.
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Après les consultations tripartites au Sir Harilall Vaghjee Hall, à Port-Louis, le ministre des Finances tranchera sur le quantum de la compensation salariale qui sera applicable à partir de janvier 2023. Avec un taux d’inflation à deux chiffres cette année, Jane Ragoo, porte-parole de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP), s’attend à une compensation salariale « raisonnable ».
« Nous pensons qu’une hausse située dans la fourchette de Rs 1 300 et Rs 1 500 permettrait aux travailleurs de compenser la perte du pouvoir d’achat », précise-t-elle.
Par ailleurs, elle souligne que la CTSP a réclamé une compensation pour tous les travailleurs (across the board). « Mais nous estimons qu’une attention particulière doit être donnée aux travailleurs qui sont vraiment dans le besoin », poursuit-elle.
Au niveau de Business Mauritius, des consultations autour de la compensation salariale 2023 ont eu lieu avec les associations de différents secteurs et des industries. C’est ce qu’affirme le COO, Pradeep Dursun. « Nous avons déjà soumis nos propositions. Nous avons élaboré une position très honorable et raisonnable. Maintenant, on s’attend à ce qu’il y ait des négociations saines ce mercredi », confie- t-il. Concernant la demande des syndicalistes pour une compensation variant entre Rs 1 000 et Rs 3 000, Pradeep Dursun dit n’être pas mesure de commenter sur leurs demandes. « Ils ont le droit de présenter leurs propositions et de notre côté aussi, nous avons déjà fait notre travail », dit-il.
L’économiste Eric Ng s’attend à une compensation graduée en fonction de l’échelle salariale, afin de favoriser les salaries les plus bas. « Il n’est pas nécessaire d’accorder une compensation au-delà d’un certain niveau de salaire, qui peut être de Rs 25 000, puisque c’est actuellement le seuil imposable des particuliers », dit-il.
D’ailleurs, il soutient que, selon Statistics Mauritius, 75 % des employés touchent un revenu mensuel jusqu’à Rs 25 000.
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