Economie

Perspectives : la MCB revoit la croissance à la baisse

MCB

L’industrie manufacturière étant dans une position plus précaire qu’en milieu d’année, la croissance en 2018 devrait donc être inférieure à la précédente estimation. C’est ce qu’affirme le groupe MCB.

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L’expansion économique en 2018 est désormais estimée à 3,7 %. Elle a été revue à la baisse de 0,1 % par rapport à une précédente projection datant de juin. L’estimation du groupe MCB est inférieure de 0,2 %, estimait Statistics Mauritius dans un document publié fin septembre. La croissance pour 2019 devrait être de 4 %, dit Gilbert Gnany, Chief Strategy Officer de la MCB Group Limited, dans la dernière édition de MCB Focus rendue publique le jeudi 1er novembre.

La situation dans le secteur des exportations est la principale raison ayant motivé la révision à la baisse. Pour les six premiers mois de l’année, la valeur des marchandises exportées a été de Rs 38,34 milliards, contre Rs 40,03 milliards générées durant la période similaire en 2017. Statistics Mauritius a néanmoins maintenu ses projections pour les recettes à l’exportation à Rs 84 milliards.

Pour Gilbert Gnany, les perspectives pour le secteur sucrier se sont assombries. Dans le 74e numéro de MCB Focus, il met en avant une production moindre à la suite des mauvaises conditions climatiques et du faible prix sur le marché mondial. Dans l’industrie textile, la croissance sera moindre avec une progression dans les exportations et des pressions accrues sur les marges. Seul le segment seafood fera figure d’exception en ce qui concerne la performance des entreprises axées sur l’exportation.

D’autres secteurs en progression viendront pallier la faiblesse des ces industries traditionnelles. MCB Focus cite le secteur financier, celui des services ainsi que la technologie de l’information et des télécommunications. L’auteur dit que le tourisme aura une « performance appréciable » même si cette industrie subit une pression compétitive accrue. Les recettes sont en progression de 12 % sur les huit premiers mois de l’année. Les arrivées sont en hausse de 4 %.

L’autre moteur de la croissance nationale sera, selon lui, la construction. L’investissement sur le plan national passera de 0,7 % à 18,1 %. Bien que ces projets comportent un élément important à l’importation (équipements et matières premières), une croissance réelle dans l’investissement public est attendue. Il cite la concrétisation du projet Metro Express et le Road Decongestion Programme.

 

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