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Perspectives 2016: que réserve l’année aux consommateurs ?

Le consommateur devra-t-il puiser davantage dans son porte-monnaie pour s’acheter des produits de consommation courante en 2016 ? L’automobiliste paiera-t-il le carburant à meilleur marché d’ici les prochains mois ? Doit-on s’attendre à des fluctuations des prix des médicaments ? Indications !

Produits alimentaires: stabilité des prix pendant les trois premiers mois

La majorité des importateurs sont unanimes. Les prix resteront stables durant le premier trimestre de l’année. « D’une part, le dollar s’est stabilisé vis-à-vis de la roupie. De l’autre, les prix au niveau mondial sont assez stables pour le moment », indique Lawrence Wong, directeur de La Trobe Ltd, compagnie qui importe plusieurs produits de consommation. Rajesh Ramdenee, ManagingDirector de Tire Master Food Division, abonde dans le même sens. « 2016 débutera avec la bonne nouvelle qu’il n’y aura aucune hausse des prix des produits de consommation, tels que l’huile de table, les grains secs ou encore le lait », avance-t-il. Et Mosadeq Sahebdin, porte-parole de la Consumer Advocacy Platform (CAP), d’ajouter : « Quant aux prix de l’huile, les nombreuses fluctuations pourraient priver les consommateurs d’une baisse de prix. En octobre, une nouvelle augmentation succédait à trois mois de baisse, due essentiellement à la hausse des prix de l'huile de palme. Elle s’expliquait par les préoccupations de plus en plus vives suscitées par les effets négatifs que pourrait avoir le phénomène climatique El Niño sur la production de l’an prochain en Asie du Sud-Est, notamment en Indonésie. Une hausse des prix ne serait pas à écarter à cause de l’évolution des conditions climatiques ». S’agissant du riz, Yusuf Sambon, le directeur de l’hypermarché Lolo et également importateur de riz, prévient qu’une légère hausse des prix n’est pas à écarter en ce début d’année. « La baisse des prix au niveau mondial n’a pas duré longtemps, car la demande pour le riz a sensiblement augmenté ces derniers temps. Ce qui influe sur les prix. Il faudra s’attendre à une hausse de l’ordre de 10 % à 15 % des prix du riz vers fin janvier ou mi-février », fait-il ressortir.  

Médicaments - Prix: pas de répit

Mosadeq Sahebdin est catégorique. « Il faudra surveiller les prix des médicaments en 2016, car une hausse n’est pas à écarter suite à l’imposition de nouvelles taxes indirectes sur ces produits », avance-t-il. Si ces mesures ne devraient pas inquiéter les gros importateurs, ce sont les fabricants qui subiront les nouveaux frais. « Il n’est pas impossible que ceux-ci soient répercutés sur les prix de vente, entraînant une hausse généralisée », souligne Mosadeq Sahebdin.  

Matériaux de construction: le prix du ciment à surveiller

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7839","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-12644","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"480","alt":"Ciment "}}]]Au chapitre des produits non-alimentaires, c’est le prix du ciment qui devrait inquiéter les consommateurs, avance Mosadeq Sahebdin. « Malgré les dispositions de la Competition Commission, le retour du monopole sur le marché du ciment pourrait impacter sur le prix de ce produit. Il faut rappeler que la libéralisation de l’importation et de la vente de ce produit avait entraîné une hausse de prix », fait-il ressortir.  

Produits non alimentaires: une hausse des prix de plusieurs articles en janvier

Les consommateurs sont prévenus. Plusieurs produits non alimentaires verront leur prix grimper dès le mois de janvier. « Nous avons déjà reçu les nouveaux ‘pricelist’ de la part des fournisseurs. Pour certains produits, la hausse des prix sera en vigueur dès le 6 janvier, alors que pour d’autres articles l’augmentation prendra effet à partir du 10 janvier », indique Yusuf Sambon, le directeur de l’hypermarché Lolo. Quels sont les produits concernés ? Il s’agit de certains détergents, matériels scolaires ou produits anti-moustiques.  

Produits pétroliers: le prix du carburant restera bas

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"4280","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-6622","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"Carburants"}}]] « Suivant la tendance actuelle au niveau mondial, on ne s’attend pas à de nouvelles baisses des prix des produits pétroliers, tout comme il ne faudrait pas prévoir à ce que les prix grimpent rapidement, car l’économie mondiale est toujours en difficulté », avance Éric Ng, directeur du Cabinet Pluri Conseil. D’une part, la Chine enregistre une croissance moins élevée que prévue. De l’autre, l’Europe n’est toujours pas au top de sa forme. « D’ailleurs, toujours sur le plan mondial, il est fort possible que le dollar s’apprécie en 2016 avec la hausse récente des taux d’intérêt par la Réserve Fédérale Américaine (Fed). Or, quand le dollar grimpe, le prix du pétrole ne monte généralement pas », explique notre interlocuteur. Qu’en sera-t-il de l’évolution des prix au niveau local ? « Le prix du carburant devrait rester stable », indique Eric Ng. Et Yousouf Ismael, le Chief Executive Officer de Global Finance Mauritius, d’ajouter : « Outre le fait que la croissance mondiale reste faible, la Chine, qui est un gros consommateur de carburant, ne devrait pas augmenter sa demande pour les produits pétroliers. Par ailleurs, il y a une surproduction de pétrole sur le marché mondial. Tous ces facteurs font que ce sera le statu quo au niveau des prix sur l’ensemble de l’année 2016. ». Toutefois, poursuit-il, une légère hausse des prix du carburant à Maurice n’est pas à écarter « si le dollar s’apprécie ». Notons que le baril de pétrole vaut 37 dollars au niveau mondial. Sur le plan local, il faut compter Rs 41,35 pour un litre d’essence et Rs 32,75 pour un litre de diesel.  

Taux d’intérêt: statu quo

Souvenez-vous ! Le 9 novembre 2015, la Banque de Maurice a revu à la baisse le taux directeur, qui s’élève dorénavant à 4,4 % contre 4,65 % auparavant. Cette tendance persistera-t-elle en 2016 ? « Je ne pense pas qu’il y aura une nouvelle baisse du taux d’intérêt, car au niveau mondial, la Fed a déjà envoyé le signal qu’elle entre désormais dans un cycle de resserrement monétaire en augmentant le taux d’intérêt. La Banque de Maurice ne suivra donc pas la voie inverse », avance Eric Ng. Faut-il donc prévoir une hausse des taux ? « Non. Le taux d’intérêt ne grimpera pas de sitôt, car l’inflation restera basse en 2016 même s’il fait s’attendre à une légère remontée du taux. Les entreprises devraient revoir les prix de leurs produits et services à la hausse, suite au paiement imprévu de la compensation salariale », fait ressortir Éric Ng.
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