Perquisition sans mandat : la police fouille la cour d’un ministre et retrouve des bijoux égarés

Situation peu commune à la résidence secondaire d’un ministre dans les Plaines-Wilhems, le vendredi 4 mai dernier. Shaheena (prénom modifié), âgée d’une trentaine d’années, devait récupérer ses bijoux d’un policier en sentinelle à cette résidence. Sur place, elle a constaté que cinq boîtes contenant des bijoux valant Rs 150 000 avaient disparues. Elle a informé la police qui a perquisitionné la cour du ministre sans aucun mandat et a retrouvé les bijoux dans un buisson.

Une entrée a été faite dans le Diary Book de la police. Shaheena, qui habite les Plaines-Wilhems, avait confié des bijoux à l’épouse du ministre. Mais cette dernière, qui n’avait pas aimé ces bijoux, aurait demandé à son chauffeur de les remettre à un policier posté en sentinelle à leur résidence secondaire.

Shaheena devait ensuite les récupérer. Vers 19 heures, le chauffeur aurait remis les bijoux à ce policier. Ce dernier devait quitter son poste vers 23 h 15 et aurait demandé à un de ses collègues de venir le relever à 22 h 20 car il devait partir tôt.

Avant de partir, le policier auquel les bijoux avaient d’abord été confiés a avisé celui venu le remplacer qu’une femme viendrait les récupérer. Quand Shaheena est venue récupérer les bijoux, elle a constaté qu’il en manquait cinq boîtes.

Elle a alors alerté la police. Des policiers de la région et ceux de la brigade criminelle se sont rendus sur les lieux. Ils ont perquisitionné la cour du ministre. Ils ont retrouvé les bijoux dans un buisson. Les bijoux ont été remis à la femme. Cette dernière n’a toutefois pas porté plainte. Mais les policiers ont fait une entrée dans le Diary Book.

Le chauffeur ainsi que les deux policiers ont été entendus par les enquêteurs. Ils ont été autorisés à partir après leur interrogatoire. Une enquête a été ouverte.
Le Défi Plus a contacté l’épouse du ministre, mais elle a dit ne rien savoir de cette affaire. « Je connais cette femme, mais je ne sais rien de cette affaire de bijoux », affirme-t-elle. Quant au ministre, il dit ignorer toute l’affaire, faisant ressortir que la police aurait dû se munir d’un mandat de perquisition avant d’effectuer cet exercice. L’affaire est traitée en toute discrétion.