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Permis de conduire : le CP ordonne une enquête sur des examinateurs véreux

Permis de Conduire Des examinateurs sont soupçonnés de corruption dans le cadre de l’octroi de permis de conduire.

Le Central Criminal Investigation Department a ouvert une enquête à la demande du commissaire de police sur des examinateurs soupçonnés de corruption. Des moniteurs d’auto-école véreux offriraient à ces derniers des sommes variant entre Rs 3 000 et Rs 15 000 pour « faciliter » les évaluations de conduite d’aspirants conducteurs.

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L’inspecteur Shiva Coothen de la cellule de communication de la police a confirmé l’information. Une enquête a bel et bien été ouverte sur ordre du commissaire de police Mario Nobin. le but : tirer au clair les soupçons de connivence entre examinateurs et moniteurs durant les épreuves menant à l’octroi des permis de conduire.

« L’enquête est menée par le Central Criminal Investigation Department, mais elle en est à la phase embryonnaire pour le moment. Nous comptons sur les whistleblowers et sur ceux détenant des renseignements concernant ces pratiques qui sont condamnables. Les victimes d’arnaques sont aussi invitées à dénoncer, sous le couvert de l’anonymat, leurs moniteurs », a fait ressortir Shiva Coothen.

Certains examinateurs considérés comme étant « véreux » et qui sont affectés à Port-Louis et à Curepipe sont dans le viseur des enquêteurs. Selon nos renseignements, l’Independent Commission against Corruption (Icac) a elle aussi démarré une enquête sur la présumée connivence qui existerait entre examinateurs et moniteurs dans l’octroi de permis de conduire.

Un des enquêteurs du CCID rassure que « toutes les pistes seront exploitées » et qu’ils remonteront « la ou les filière(s) ». Il rappelle que « les examinateurs qui acceptent de l’argent contre l’octroi d’un permis de conduire commettent un délit et risquent des poursuites pour corruption ». 

Le commissaire de police Mario Nobin, souligne notre source, suit l’enquête de près. « C’est toute la force policière qui prendrait un sale coup s’il venait à être prouvé que les soupçons de corruption sont fondés », précise-t-elle.

Quinze ans de prison

Interrogé par Le Défi Quotidien, le Deputy Commissioner of Police Mukhtar Din Taujoo, responsable de la Traffic Branch, a dit ne pas être au courant de cette enquête. Le commissaire de police était, quant à lui, injoignable par téléphone. « J’ai pris note de votre demande. Je la transmettrai au commissaire de police », a répondu le policier attaché au service de Mario Nobin.

Une personne qui commet un délit sous la Prevention of Corruption Act (PoCA) 2002 risque une peine maximale de 15 ans de prison suivie d’une amende en cas de culpabilité pour bribery. Le corrompu (using office for gratification) écope lui aussi de la même pénalité.

Deux sons de cloche

Manoj Rajcoomar, de la Driving School and Instructors Federation, concède qu’une « mafia s’est installée dans le système ». Parmanund Bhadaye de l’Association des moniteurs d’auto-école estime, pour sa part, que les pratiques frauduleuses ont diminué au cours de ces  « dix dernières années ».

 

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