Dans l’affaire des permis falsifiés ayant éclaté la semaine dernière, le CCID a recensé un millier de clients dans les données des trois présumés cerveaux. Ce qui étonne surtout les enquêteurs ce sont les similitudes entre les copies et les originaux. Le responsable de la Traffic Branch prend le contrepied, disant qu’il y a néanmoins des différences.
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Le constat est édifiant. Les permis de conduire falsifiés en circulation sont quasi identiques à des originaux. Le tampon de la force policière, la grille catégorisant les types de permis et même la signature de l’officier responsable de la livraison du document y figurent. « Les copies sont conformes aux originaux. Chaque détail a été calculé au millimètre près », indiquent les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID).
Toutefois, pour le Deputy Commissioner of Police (DCP) Mukhtar Din Taujoo, responsable de la Traffic Branch, les permis contrefaits ne sont pas vraiment identiques aux originaux. « La couleur n’est pas pareille. Quant au tampon, il possède certaines différences », dit-il dans une déclaration au Défi Quotidien.
Le plus grave, selon un haut gradé du CCID, est la falsification du tampon de la Traffic Branch. Sans compter le fait que la signature de l’officier chargé de délivrer les permis de conduire originaux ait été copiée puis reproduite sur les contrefaits. Ce qui, selon une source au CCID, constitue un grave délit passible de l’emprisonnement.
Ce qui étonne aussi les limiers c’est le nombre de personnes qui sont tombées dans les filets des faussaires. Elles sont près d’un millier. C’est ce qu’a révélé un examen des ordinateurs des trois présumés cerveaux arrêtés durant la semaine. « Certains permis ont été délivrés. D’autres étaient en passe d’être conçus », précise le haut gradé.
Interrogés par la police, des détenteurs de permis falsifiés ont raconté qu’ils ont été approchés par des « individus en civil postés à proximité des Casernes centrales » qui proposaient des permis contrefaits moyennant le paiement d’une forte somme d’argent. Selon nos renseignements, les copies étaient proposées aux aspirants conducteurs entre Rs 10 000 et Rs 15 000.
« L’enquête avance à grands pas. Nous analyserons la base de données des présumés cerveaux. D’autres arrestations sont à prévoir. D’autres réseaux seront démantelés », fait ressortir l’État-major du CCID. Le haut gradé souligne que ses hommes ont reçu l’ordre de faire des « vérifications plus approfondies » des permis de conduire lors des contrôles routiers. Le DCP Mukhtar Din Taujoo donne l’assurance que la moindre anomalie sera traitée avec le plus grand sérieux. « Les détenteurs de permis de conduire contrefaits devront alors en assumer les conséquences », prévient-il. Il ajoute qu’ils seront poursuivis pour utilisation de faux permis de conduire et pour d’autres délits liés.
Outre la répression, la police mènera des campagnes pour sensibiliser la population. « Il n’y a qu’un seul endroit pour obtenir le permis de conduire : la Traffic Branch des Casernes centrales et nulle part ailleurs », conclut-il.
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