Tandis que la plupart des Mauriciens faisaient la fête pour Noël, d’autres travaillaient pour faire tourner la machine économique. Parmi : des infirmiers, des pompiers, des policiers, des caissiers et cuisiniers .
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Environ 27 000 fonctionnaires et 80 000 salariés du secteur privé ont passé Noël loin de leur famille, car ils assurent un service essentiel. Ils travailleront aussi pour le Nouvel An. Au niveau de la fonction publique, des policiers, des infirmiers, des pompiers, des gardes-chiourme et des employés de l’aviation civile, entre autres, étaient fidèles à leurs postes.
« Ce n’est pas toujours facile de quitter sa famille pour aller travailler, surtout quand on a des enfants et des petits-enfants », confie Paul, un infirmier qui compte une trentaine d’années d’ancienneté dans le service public de la santé. « Nous assurerons un service essentiel. Il est de mon devoir de répondre à l’appel, de prendre soin et de réconforter les malades contraints de rester à l’hôpital en raison de leur état de santé. »
Vanessa, policière, a aussi travaillé le matin de Noël. « Je compte une dizaine d’années de service. J’y suis habituée », indique-t-elle. Durant la période des fêtes, elle assure la surveillance aux abords des bâtiments commerciaux, entre autres. « Dès ma plus tendre enfance, j’ai rêvé de devenir policière.
Je savais que je serais appelée à travailler à des heures indues et durant la période des fêtes. Je m’y suis préparée », dit-elle. En ce moment, précise-t-elle, le mot d’ordre pour les policiers, est la « vigilance ». « Nous sommes sur le qui-vive pour assurer la protection du public durant cette période festive. J’ai pris l’engagement d’assurer la sécurité de la population. Je suis fière de me mettre au service de mon pays, peu importent les circonstances. »
Sur le qui-vive
Vanessa concède toutefois qu’elle éprouve toujours un pincement au cœur quand elle doit quitter sa famille pour aller travailler. « J’ai déposé très tôt sous le sapin de Noël les jouets de mes neveux et nièces », souligne-t-elle. Elle a quitté la maison très tôt pour se rendre à son poste et compte bien se rattraper le 26 décembre, lors d’un dîner familial.
« L’idéal serait que tout le monde ne travaille pas pour la Noël et le Nouvel An, mais il faut bien que certaines personnes travaillent pour permettre à d’autres de s’amuser », avance Pradeep Dursun, Chief Operating Officer de Business Mauritius. Il cite notamment le transport public, les restaurants, les magasins, les supermarchés, les cinémas et les parcs de loisirs. « Si le transport public ne fonctionne pas un jour de fête, comment les gens se déplaceront-ils pour se rendre à la mer ou visiter des proches ? » interroge-t-il.
Pradeep Dursun ajoute que de tout temps, certaines personnes se sont sacrifiées pour assurer le bonheur des autres. Il cite le secteur hôtelier où les touristes viennent passer leurs vacances à Maurice. « Si nous ne leur offrons pas un bon service, c’est la réputation du pays qui prend un sacré coup », explique-t-il.
Sur les douze coups de minuit, Jennifer se trouvait, quant à elle, dans une capitale européenne, loin de sa famille. « Cela fait plusieurs années que je suis hôtesse de l’air. Je vous avoue que ce n’est pas évident de quitter sa famille et de prendre l’avion un jour de fête », concède-t-elle. Elle explique que la situation est encore plus difficile pour les hôtesses de l’air qui ne voient pas leurs proches durant des jours.
Jennifer explique que passer la Noël dans un hôtel n’est pas toujours évident. « Généralement, les Européens font la fête à la maison. Il n’y a pratiquement aucune activité dans les hôtels. J’ai hâte de retrouver ma famille. Finalement, il n’y a rien de mieux qu’être en famille un jour de fête », dit-elle.
L’esprit à la maison
Véronique, qui travaille dans un grand établissement hôtelier, était également de service pour Noël. Cette jeune mère de famille dit avoir failli pleurer en pensant à ses deux enfants. « Durant cette période, il y a beaucoup d’animation à l’hôtel. Mais franchement, les employés ont l’esprit à la maison. Nous essayons de travailler avec le sourire, car les gens ont quitté leurs pays pour venir passer les fêtes chez nous et nous sommes payés pour les divertir », souligne-t-elle. Cependant, elle se réjouit d’avance à l’idée de passer la Saint-Sylvestre et le Nouvel An en famille.
Leena, caissière dans une grande surface, a elle aussi travaillé pour la Noël. « C’est difficile, mais je compte beaucoup sur ce travail pour subvenir aux besoins de ma famille. Une partie du salaire de mon époux sert à rembourser l’emprunt bancaire contracté pour la construction de la maison. Le soir, après le boulot, je me suis rendue chez ma mère pour un dîner en famille. »
Parmi les personnes ayant travaillé pour la Noël pour que d’autres puissent s’amuser, il y a les pompistes, les chauffeurs de taxi, les employés du transport, les animateurs radio, les cuisiniers, les serveurs, les boutiquiers et les employés des médias. Nous leur en sommes reconnaissants.
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