Le gouvernement multiplie les initiatives visant à exploiter nos réserves et autres cours d’eau. Mais la CWA se prépare au pire, avec un régime de coupures draconien dans les quatre points cardinaux du pays, et même dans les régions du plateau central.
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La période de sécheresse suscite de vives inquiétudes. Comme annoncé dans Le Défi Plus en date du 24 décembre, la Water Resources Unit (WRU) surexploite actuellement ses nappes phréatiques (boreholes) et des stations mobiles de filtration (Containerized Pressure Filters) sont mises en opération dans diverses régions du pays. Le gouvernement a pris la décision, depuis vendredi après-midi, d’exploiter cinq nappes phréatiques supplémentaires dans les régions de Petit-Bois, Plaine-Magnien, L’Escalier, Yemen La Coupe et Côte-d’Or.
Autre décision : l’installation de Containerized Pressure Filters additionnelles dans neuf régions du pays, à savoir Crève-Cœur, Bassin Solitude, L’Espérance Trébuchet, Grand-Gaube (Melville), Poste La Fayette, Constance, Melrose, Pont Lardier et Ballisson.
Le Dimanche/L’hebdo est également en présence d’une liste contenant les nappes phréatiques qui ont été jusqu’ici exploitées et les stations mobiles de filtration mises en opération depuis ces derniers jours. Une Containerized Pressure Filter l’a été à Beau-Champ, mardi. Tandis qu’une nappe phréatique est exploitée dans la région de Valriche depuis le jeudi 15 décembre. La WRU a, d’autre part, déjà implanté des équipements afin d’exploiter l’une des deux nappes phréatiques se trouvant dans l’enceinte de l’aéroport SSR de Plaisance.
Au niveau de la Central Water Authority (CWA), on avance que « le pays est en période de crise ». « Mais le drame, c’est qu’on n’a aucune visibilité quant aux prochaines précipitations. C’est pour cela que la WRU a recours à ces réserves souterraines. Dans certaines régions, nous faisons appel aux représentants du secteur privé. Ils nous accordent leur soutien », avance la CWA.
Selon des renseignements, la CWA a déjà appliqué un régime de coupures draconien dans la vingtaine de water stressed areas. Ces régions sont Vallée-des-Prêtres, Tranquebar, Mont-Roches, Nouvelle-France, Union-Park, L’Escalier, ou encore St-Joseph. Les régions de l’Ouest, apprend-t-on, sont toutefois sujettes à des coupures sévères depuis le mardi 22 novembre. Surtout durant la journée.
La CWA, indique une source fiable, se prépare toutefois au pire. S’il n’y a aucune averse jusqu’à la fin de l’année, l’organisme se verra dans l’obligation de revoir le régime de distribution d’eau potable dans les quatre points cardinaux du pays, et même dans les régions du plateau central. Soit un approvisionnement de trois heures durant la matinée et trois heures en soirée, ou six heures d’affilée.
Sunil Gopal, chargé de communication de la CWA : «L’effort de tout le monde est requis»
« Nous sommes dans une situation difficile », avance Sunil Gopal. Le niveau d’eau, poursuit-il, chute dans nos réservoirs et il n’y a aucun signe de grosses pluies pour de sitôt. « L’effort de tout le monde, même ceux domiciliés dans les régions qui ne font pas face aux problèmes d’eau potable, est requis. Une utilisation judicieuse de l’eau est nécessaire », demande le chargé de communication de la CWA. Il remercie tous les abonnés et dit souhaiter « un retour à la normale au plus vite ». « Nous tenons à remercier les techniciens de la CWA, le gouvernement, les ingénieurs, les officiers de la Flying Squad, présidents des conseils de district et autres maires. Nous sommes ravis et fiers de cette collaboration sans faille, qui a pour but de fournir un service à la population », termine-t-il.
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