Période de fin d’année: la fête des cambrioleurs

Qui dit fêtes de fin d’année dit sorties, vacances, achats et boni. Mais cette période est idéale pour les cambrioleurs qui s’organisent. Ils n’épargnent personne. « À mon retour au pays, la maison avait été dévalisée », lance Jérôme, un habitant de Coromandel, victime d’un cambriolage l’année dernière. En vacances avec sa famille en France pendant un mois, il est tombé des nus lorsqu’il a ouvert la porte de sa maison. « Tout le voisinage était au courant que l’on partait en vacances. Nous savions que les voisins allaient jeter un coup d’œil de temps en temps à notre maison. Quand nous sommes rentrés, il ne restait plus rien dans la maison, mis à part  quelques rideaux, draps et vêtements. Des bijoux et des objets souvenirs qui appartenaient à nos grands-parents ainsi que des équipements que nous avons achetés après plusieurs mois de sacrifice avaient été volés », raconte-t-il d’une voix saccadée. Ce père de famille explique que plus tard, il a appris que c’est son voisin qui avait commis le vol. Il leur avait demandé de surveiller sa maison. « Il a passé par-dessus du mur d’enceinte pour  entrer dans sa cour et commettre son forfait. Tout n’a pas été emporté le même jour. Ainsi, les autres voisins n’ont rien remarqué. Il a brisé la porte arrière et pris son temps pour faire main basse sur tout ce qu’il convoitait ». Jérôme n’a aujourd’hui rien récupéré car le malfrat avait tout vendu. Il a par la suite déménagé. « Le voleur a été placé en détention car il a tout vendu. Il écopera sans doute de quelques mois de prison alors que j’ai passé une vie entière à aménager cette maison ».

Spectacle désolant

Comme Jérôme, Ameeta a été traumatisée par  un vol à son domicile en début d’année. « Nous étions à une fête et lorsque nous sommes rentrés, la maison était sens dessus dessous. Nos objets de valeur avaient disparu. Un désolant spectacle s’offrait à nos yeux. Les portes d’armoires brisées, les matelas déchirés et nombre d’objets détruits… ». Ameeta n’a  pu dormir sur ses deux oreilles pendant de longues semaines. « Quelqu’un avait fait irruption dans la maison. Un cambriolage, c’est comme un viol de son intimité. Je me demandais ce qui se serait passé si mes enfants et moi avions été à la maison ? C’était une tâche très difficile pour moi de mettre de l’ordre dans la maison. Aujourd’hui encore, nous vivons dans la peur… ».

Presque parfait…

Cela s’est passé dans un village de l’Ouest, il y a cinq mois. Un camion s’arrête au domicile d’une famille. Trois individus en tenue de travail (combinaison bleue), avec leur boîte à outils à la main, descendent du véhicule. C’est la bonne qui témoigne de cette scène. « D’abord, je ne me suis pas inquiétée. Ils ont garé le camion dans la cour. Ils semblaient bien connaître les lieux. Je croyais qu’ils étaient venus entreprendre des travaux de réparation. Pendant que j’époussetais les livres, ils embarquaient quelques meubles dans le camion. Ainsi, j’ai pensé à un déménagement. Soudain, j’ai aperçu un gros trou dans la porte du garage. La serrure avait été complètement enlevée. J’ai commencé à avoir des doutes, mais j’ai hésité avant d’appeler la police de peur de m’être trompée. Inquiète, j’ai alors informé mon patron qui a alerté le voisin d’en face.Ce dernier a ainsi appelé la police ». Les pseudos déménageurs ont été pris en flagrant délit. En cette période de fin d’année, la présence policière a été renforcée sur les routes. Du 15 décembre au 5 janvier, de nombreux policiers assurent la sécurité sur les routes  partout à travers le pays, surtout dans les endroits les plus fréquentés. Par exemple, les gares. De plus, 11 unités mobiles ont été placées à Phoenix, Bagatelle, Riche-Terre et dans d’autres régions, surtout celles où les postes de police sont assez éloignés.