Après une contraction de 14,9 % en 2020, l’économie mauricienne devrait reprendre des couleurs cette année. En effet, Statistics Mauritius prévoit une croissance de 4,4 % en 2021. Décryptage de son dernier rapport publié ce lundi 28 juin !

Les prévisions de l’Institut des statistiques

Ces facteurs qui devraient favoriser la croissance 

• Un regain d’activités dans divers secteurs. 
• La réouverture des frontières.
• Les travaux de construction. 
• Les récents accords de libre-échange que Maurice a signés. 
• Les mesures annoncées dans le Budget 2021/2022.

Les prévisions sectorielles pour 2021 

• Industrie sucrière 
  Une production de sucre d’environ 275 000 tonnes.
   
• Textile 
  Un rebond de 18,5 % après une baisse de 28,6 % en 2020. 
   
• Construction 
  Une augmentation de 25,2 % après une baisse de 25,8 % en 2020 grâce à la reprise attendue des projets de construction dans le secteur privé, mais aussi en raison de divers chantiers publics (Metro Express, construction des drains, etc.).
   
• Commerce 
  Une croissance de 4,1 % après un recul de 12 % en 2020.
   
• Hôtellerie et restauration 
  Une baisse de 20 %. Statistics Mauritius prévoit entre 150 000 et 160 000 visiteurs en 2021 avec la réouverture des frontières en juillet 2021 contre 308 980 arrivées touristiques en 2020.
   
• TIC 
  Un bond de 7 % contre une croissance de 5,9 % en 2020.
   
• Secteur financier 
  Une croissance de 3,8 %, supérieure à celle de 1 % en 2020.

 Le tourisme en FIN du peloton 

Sans surprise, c’est le tourisme qui est le secteur le plus affecté. Celui-ci s’est contracté de l’ordre de 82 % au premier trimestre de l’année. Parmi les autres industries à la traîne, on retrouve les arts et les loisirs ou encore le transport et l’entreposage. 

À retenir 

Faisant partie de l’industrie manufacturière, le textile a reculé de 13,9 % au premier trimestre de 2021. En 2020, le secteur a connu un déclin de 28,6 %.

• Les prévisions de croissance de Statistics Mauritius pour 2021 sont inférieures aux dernières estimations de MCB Focus et du Fonds monétaire international qui tablent sur une croissance de 4,8 % et 5 % respectivement cette année.
• En 2021, l’indicateur de valeur ajoutée brute devrait avoisiner les Rs 403,5 milliards alors que le PIB aux prix du marché devrait s’élever à Rs 460,0 milliards, prévoit Statistics Mauritius.
• Les dépenses de consommation des ménages et des administrations publiques devraient augmenter de 1,4 % en 2021 contre une baisse de 15,7 % en 2020.  L’investissement connaîtra une progression de 11,3 % en 2021, contre une contraction de 26,2 % en 2020. Quant au taux d’investissement, il devrait augmenter à 19,5 % en 2021 contre 17,9 % en 2020.  

L’évolution… 

…du PIB aux prix du marché 

…. de la consommation 

Rs 99,72 milliards, soit 94 % du PIB. C’est la valeur totale des dépenses de consommation des ménages et des administrations publiques. À savoir que la consommation des ménages uniquement se chiffre à Rs 81,15 milliards, soit 76 % du PIB. La dépense totale de consommation finale en termes réels s’est contractée de 4,2 % au premier trimestre 2021, après celle de 8,3 % observée au trimestre précédent. Statistics Mauritius observe une diminution de 4,2 % de la consommation des ménages et un recul de 4 % de la consommation des administrations publiques. 

…de l’investissement 

5,5 %. C’est le recul noté au niveau de l’investissement après une contraction de 9,1 % observée au quatrième trimestre 2020. Cette baisse résulte de la contraction dans l’achat des machines et des équipements (-10,2 %). Elle est, cependant, partiellement compensée par une hausse des investissements dans les bâtiments et les travaux de construction (+ 1 %).

…des exportations de biens et services

Une contraction de 10,6 % a été enregistrée au niveau des exportations de biens et services au premier trimestre de 2021, après celle de 42,4% du trimestre précédent. 

8,4 %

C’est la contraction enregistrée de l’indicateur de valeur ajoutée brute au premier trimestre de 2021 comparativement à la période correspondante en 2020. Un déclin qui est dû à quatre secteurs  : Hôtellerie et restauration : (-6,3 %), transport et entreposage (-1,2 %), arts, spectacles et loisirs (-1,1  %), manufacture (-0,6 %).