Performance au School Certificate: les enseignants exposent les lacunes

Les chiffres concernant la performance des élèves aux derniers examens du School Certificate – cuvée 2015 – sont désormais connus. On note une baisse au niveau de l’anglais et du français et une hausse dans les mathématiques et les sciences, à l’exception de la biologie. Des enseignants commentent ces résultats.

Anglais: revoir la méthode d’enseignement

Les chiffres démontrent une baisse dans le taux de réussite en anglais. Il est passé de 90,61% en 2013 à 88,35% pour la dernière cuvée. Le pédagogue Basheer Taleb fait, cependant, ressortir que plus de sept élèves sur dix ont réussi l’examen. « Il y a certains élèves qui ne s’exposent pas suffisamment à la langue », déplore l’enseignant, ajoutant qu’il faut revoir la méthode d’enseignement. « L’anglais a toujours été enseigné comme une matière et non comme une langue. L’enseignant doit être créatif dans son approche et motiver les élèves à aimer la langue avant tout… » souligne-t-il. [lptw_table id="15306" style="material-light-blue"] [row custom_class=""][/row]

Mathématiques: meilleure performance mais…

Les chiffres démontrent également que le niveau des élèves prenant le questionnaire de « Mathematics Syllabus D » a légèrement augmenté. Toutefois, Mahendra Ramtohul indique qu’il y a un manque d’intérêt des élèves pour les études en général. Il souligne que la discipline doit être le maître mot dans les écoles. Pour cet enseignant du collège Phoenix SSS, les parents doivent jouer leur rôle comme il faut. Il déplore le fait que certains estiment que les enseignants des leçons particulières sont meilleurs que ceux des collèges. « Cette mentalité doit changer », martèle-t-il. [lptw_table id="15308" style="material-light-blue"] [row custom_class=""][/row]

Français: la lecture fait défaut

La performance en français a aussi connu une baisse de 3,95% depuis 2013. Meeta Ramsoondar-Chundunsing soutient, pour sa part, que les élèves ne s’intéressent plus à la lecture. « Les réseaux sociaux ont pris le dessus sur la lecture. Cela a un impact considérable sur la grammaire, l’orthographe et la structure des phrases », indique l’enseignante de français. Aussi, note notre interlocutrice, il y a aussi un désintérêt grandissant pour les travaux et discussions en groupe. L’enseignante propose ainsi que les autorités prennent des mesures pour bannir complètement le portable dans l’enceinte des écoles. Meeta Ramsoondar-Chundunsing souligne également l’importance de la lecture et des classes audiovisuelles. « Il y a de moins en moins d’élèves qui ont un cahier de vocabulaire aujourd’hui. Or, c’est un atout pour comprendre et écrire le français convenablement », lance-t-elle. [lptw_table id="15309" style="material-light-blue"] [row custom_class=""][/row]

Économie: niveau pourtant abordable

Du côté de la filière économique, le nombre d’élèves à avoir obtenu un "grade 1" a baissé, comparé aux années précédentes. Certains enseignants se demandent si l’organisation responsable des Cambridge International Examinations (CIE) n’a pas revu la limite à la hausse pour obtenir un grade, alors que le programme d’études est resté le même et que le niveau du questionnaire était abordable. Yokesh Appunah, enseignant d’économie au Modern College de Flacq, fait ressortir que lors de la dernière cuvée, il y a eu plus d’élèves qui ont pris part aux examens du SC avec la gratuité offerte. Cela s’est alors reflété dans le taux de réussite, souligne-t-il, ajoutant que des cours de rattrapage sont offerts à ceux qui en ont besoin au sein de son établissement scolaire, pour s’assurer de la réussite des élèves. [lptw_table id="15310" style="material-light-blue"] [row custom_class=""][/row]

Science: la pratique préférée à la théorie

Les matières scientifiques sont, pour pas mal d’élèves, une réelle « épreuve ». La performance des élèves lors des derniers examens est en légère hausse, à l’exception de la biologie. Manoj Sunassee, enseignant au collège Régis Chaperon, avance qu’il faudrait revoir la façon dont les questions sont posées. « Les candidats n’éprouvent pas d’intérêt à répondre aux questions puisqu’elles sont trop académiques. Ils préfèrent le côté pratique… ». L’enseignant préconise également d’associer la technologie à la méthode d’enseignement mais, là encore, dit-il, la connexion Internet fait défaut dans certains collèges. [lptw_table id="15311" style="material-light-blue"]