Les personnalités locales ont passé deux jours de cyclone avec des appréhensions. Elles étaient en famille, aidant pour les préparations culinaires et le nettoyage. Zoom.
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Kobashni Pillay, chef de cuisine : « L’eau avait atteint la hauteur des coussins de la voiture »
Kobashni Pillay et son époux, l’avocat Neil Pillay, ont témoigné des dégâts causés par les pluies torrentielles du lundi 15 janvier.
« Exceptionnellement, lundi dernier, je n’avais pas pris ma voiture pour me rendre au travail. Je suis allé avec mon époux qui travaille à la Chancery House. Quand il est sorti pour venir me récupérer, il a rencontré de nombreuses difficultés. L’eau avait atteint la hauteur des coussins de sa voiture. Mais finalement, il a pu venir me prendre. C’était assez effrayant de voir de l’eau partout, ainsi que de la boue. Les gens faisaient fi du Code de la route. Tout le monde voulait rentrer. Nous avons dû passer par le nord, emprunter la route de Verdun pour rejoindre Roche-Brunes. Le pire, on ne pouvait pas éteindre la voiture, car les voyants affichaient rouge sur le tableau de bord. On a changé de voiture pour aller récupérer les enfants. Et depuis que nous avons éteint la voiture, elle ne marche plus. »
Après cet épisode compliqué, Kobashni Pillay a quand même enfilé son tablier pour préparer de bons petits plats pour sa famille. En vue du jeûne de dix jours, dans le cadre de la fête Thaipoosam Cavadee, elle a opté pour des mets végétariens. Au menu, des gâteaux au piment au petit-déjeuner, des pâtes végétariennes au déjeuner, du Alooa Greo pour le goûter et des farathas accompagnés d’un curry de légumes pour le dîner.
Nirveda Alleck, artiste plasticienne : « Privée d’électricité et d’Internet, il est difficile de suivre l’actualité »
L’artiste-plasticienne Nirveda Alleck habite à Pointe-d’Esny. En raison des pluies diluviennes, sa maison a failli être inondée.
« Je n’ai jamais vu autant de pluie. L’eau est entrée dans ma maison, mais cela n’a pas été aussi grave comparé à ce que j’ai vu ailleurs, notamment à Port-Louis », confie l’artiste. De plus, les fréquentes coupures de courant pendant les deux jours ont limité son accès aux nouvelles, rendant difficile le suivi de la situation.
« Privée d’électricité et d’Internet, il est difficile de savoir ce qui se passe autour de nous. On était un peu dans le flou », indique Nirveda Alleck. Ainsi, le lundi, elle a consacré son temps à mettre tout ce qui se trouvait dans sa cour à l’abri, et le mardi, elle a entrepris un grand nettoyage dans le jardin.
Claudio Veeraragoo, chanteur : « Du temps avec la famille »
Claudio Veeraragoo, chanteur bien connu, habite à Terre-Rouge. Il a passé les deux jours de cyclone tranquillement aux côtés de ses enfants et de ses petits-enfants.
« Nous sommes huit à la maison, mon fils habite à côté de chez moi. Nous privilégions la cohésion familiale », indique Claudio Veeraragoo.
Chez les Veeraragoo, le dîner en famille est une tradition quotidienne et le cyclone Belal n’a pas fait exception.
« On essaie de se faire plaisir autant que possible. Tous les soirs, c’est le dîner à table en famille avec de bons petits plats. Le dialogue est également essentiel. »
En plus de passer du temps en famille, Claudio Veeraragoo a lu un bon livre, écrit quelques lignes et fait de la musique dans son studio.
Nauseen Taher, photographe : « Nous étions scotchés sur nos téléphones pour suivre les nouvelles »
Nauseen Taher, une photographe mauricienne bien connue, établie en Angleterre, qui réside à Maurice depuis dix ans, a passé le cyclone en famille.
« Nous étions scotchés sur nos téléphones pour suivre les nouvelles. C’était catastrophique. Le lundi, nous avons passé notre temps à nous enquérir de ce qui se passait ailleurs dans l’île », confie Nauseen Taher, une habitante de Highlands.
Elle raconte que ses enfants ne savaient pas ce qu’était un cyclone jusqu’ici.
« Comme nous avons vécu en Angleterre, mes enfants ne savent pas ce qu’est un cyclone. Belal avait beaucoup de vent et mon fils a été impressionné. »
Au menu hier, du dholl pita accompagné de brèdes.
Poonam Jheelan, actrice et entrepreneure : « J’ai tout mis entre les mains de Dieu ! »
Poonam Jheelan, récemment saluée pour sa performance dans la production sud-africaine «Kandasamys: The Baby», a vécu une grande frayeur, lors des fortes pluies de Belal le lundi 15 janvier.
« Ce jour-là, j’étais seule à la maison et en écoutant la radio, j’ai pris conscience de la gravité de la situation. Mes parents étaient bloqués à Port-Louis et je ne pouvais pas faire grand-chose. J’ai donc prié », confie l’habitante de Quatre-Bornes.
Notre interlocutrice explique qu’elle a demandé à Dieu une accalmie de deux heures, afin que les automobilistes puissent regagner leur domicile en sécurité.
« J’ai également prié pour que Dieu console ceux qui ont enregistré des dégâts matériels. Je lui ai demandé de donner du courage aux policiers et de guider nos autorités dans la prise décisions. J’ai tout mis entre les mains de Dieu ! Je l’ai remercié d’avoir exaucé mes prières. Que le soleil brille à nouveau et que les sourires reviennent ! »
Anne-Sophie Catherine, lauréate de l’Influencer Award 2023 : « J’ai invité les gens à me contacter si jamais ils avaient besoin d’aide »
Influenceuse et professionnelle du marketing numérique, Anne-Sophie Catherine, a passé le cyclone avec son fils de 10 ans, Lyam. L’habitante de Curepipe a ressenti une certaine appréhension face aux vents forts et aux fortes pluies.
Pendant le cyclone, elle a aussi pris l’initiative d’inviter les gens, à travers des ‘stories’, à la contacter s’ils avaient besoin d’aide. « Je voulais aider les autres. J’ai invité les gens à me contacter s’ils avaient besoin d’aide. De mon côté, j’allais solliciter d’autres personnes, dans divers domaines, qui étaient prêtes à apporter leur aide. Cependant, je n’ai pas reçu beaucoup de demandes. » Mardi, elle a consacré sa journée au rangement de sa maison.
« C’était le grand ménage chez moi. Ensuite, j’ai passé du temps avec mon fils, nous avons joué à des jeux. C’était très agréable », confie Anne-Sophie Catherine.
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