Pendant plus de 4 ans, il dit avoir été mal nourri, violenté et privé de sortir de sa maison par son fils

La police de Triolet a ouvert une enquête sur un cas de maltraitance alléguée sur une personne âgée.

La victime, Ismaël Roham, 88 ans, habitant 7e Mile, Triolet, a lui-même consigné sa déposition dans la soirée du mardi 16 avril. Sa révélation est accablante. Selon lui, pendant près de quatre ans et demi, il a été victime de maltraitance de la part de l’un de ses fils, qui habite sous le même toit que lui. Sa vie aurait été un enfer, contraint qu’il était à rester enfermé dans sa chambre à coucher nuit et jour et interdit de voir ses autres enfants et proches. Pire, il dit avoir été souvent malmené par son fils, s’être fait voler sa pension sans recevoir assez de nourriture.

Veuf, Ismaël est père de sept enfants, a 24 petits-enfants et aussi des arrières-petits-enfants. Il a été laboureur jusqu’à sa retraite, mais l’âge avançant, Ismaël a eu besoin d’être sous la surveillance d’une personne. Alors, son fils Nadeem a décidé de veiller sur son père. Cependant, le fils a empêché les autres enfants de venir voir leur père. à maintes reprises, ils ont informé la police concernant ce cas de maltraitance, mais rien n’a été fait. « Bann vwazin ki finn telefonn nou e inform nou ki nou papa pe pas mizer laba. E nou fer tou demars pou pran li, me mo frer refiz donn nou li », dit l’une de ses filles.

Sameer, 40 ans, l’un des petits-enfants d’Ismaël, a décidé d’agir autrement. Il s’est rendu chez son grand-père et a fait une vidéo des conditions dans lesquelles celui-ci vivait. Ismaël a même donné son témoignage en vidéo à travers le volet de sa chambre qui restait fermée à clé. « Li bat mwa, li zour mwa, li pa donn mwa manze », dit le vieil homme.

Cette vidéo a fait scandale sur les réseaux sociaux et des travailleurs sociaux ont décidé d’aider les enfants d’Ismaël pour le secourir. Le 16 avril, il a été retiré de cette maison, placé dans un lieu sûr, puis conduit par ses proches au département d’Elderly Protection Unit de la sécurité sociale, qui s’occupe des cas de maltraitance envers les personnes âgées.

La police a ouvert une enquête dans cette affaire.

Cas référé à l’EPU

Sollicité pour une réaction au niveau de la Elderly Protection Unit, M. Bonomally, commissaire de ce département, explique que la EPU a reçu cette plainte et a toute suite donné toute l’assistance nécessaire à la victime. Le cas a été également référé à la police pour enquête. Nous nous sommes rendus à la rencontre de Nadeem sur son lieu de travail, mais il n’y était pas. Son fils de 18 ans nous a expliqué que ce sont de fausses allégations et qu’Ismaël n’a jamais été maltraité.

Il explique que ce dernier suit des traitements pour sa santé mentale. « Mo granper pran bann medikaman pou latet. Parfwa li kapav fini manze, enn ti moman apre, li koumans kriye, dir kot so manze. Zame personn pa bat li », lance-t-il. L’épouse de Nadeem nous a priés de rappeler plus tard quand nous avons tenté de le contacter, en vain.